Cette année, Guanyu Zhou obtient des résultats catastrophiques en F1. Et l’excuse selon laquelle la Sauber est la pire voiture du plateau ne suffit pas : car Valtteri Bottas le domine outrageusement en qualifications (15-1) comme en course. Il n’est pas rare que le Finlandais finisse à plus d’une demi-seconde devant son coéquipier en Q1…
« C’est une rude saison » a confié le Chinois à Crash F1.
Comment justifier son manque total de performance cette année ? Guanyu Zhou l’explique par des problèmes rencontrés avec son style de pilotage...
« Nous avons dû faire face à de nombreux problèmes à différentes périodes de la saison. »
« Une fois que tout s’est stabilisé, nous manquions malheureusement de performances. La voiture que nous avions cette année exige un style de conduite différent que j’essaie d’améliorer, mais ce n’est pas une solution facile à court terme. »
« Pour les qualifications, essayer de changer mon style de conduite n’est pas quelque chose de facile à faire. Mais en course, je suis capable d’adapter cela assez directement dès le début. »
« La fenêtre - pour l’équilibre, pour que les pneus fonctionnent - est si petite que tout doit être parfait pour pouvoir extraire le meilleur de la voiture. Sinon, il semble que nous manquions d’adhérence. »
« Je suis un peu plus agressif et j’aime que la voiture soit à la limite. Mais avec la voiture actuelle, si je suis trop agressif, cela déséquilibre trop notre F1... C’est ce qui m’a mis un peu en retrait en qualifications. »
En 60 Grands Prix en carrière, Guanyu Zhou n’aura amassé que 12 points. Et son compteur risque d’être bloqué à 12 à son rythme actuel. En trois saisons en F1, il n’aura jamais vraiment réussi à décoller après pourtant des débuts prometteurs.
« Bien sûr, j’ai des regrets, c’est toujours le cas. »
« Je n’ai pas l’impression d’avoir eu les saisons les plus douces jusqu’à présent. J’ai même l’impression que la première année, j’ai perdu beaucoup d’occasions à cause de problèmes techniques et cette année, c’est le fait de savoir où nous en sommes et il faut l’accepter. »
« L’année dernière, j’ai eu l’impression de donner le meilleur de moi-même et que tout se mettait en place, mais j’ai été un peu frustré parce que cette année, on s’attendait à ce que tout aille encore mieux, mais on a fait un pas en arrière. J’espérais obtenir de meilleurs résultats dans les courses où j’avais plus de chances. »
« Cette année, je ne suis pas très heureux. À la mi-saison, avant la pause estivale, j’aurais pu faire un meilleur travail. »
« Je pense qu’il y a eu des erreurs, ou que je n’ai pas pu me donner à fond lors des qualifications. Mais il est évident que je suis limité par le fait que j’essaie d’adapter mon style de conduite, ce qui fait que les erreurs se produisent parfois. De ce côté-ci, je pense que je peux faire un meilleur travail. »
« En dehors de cela, je pense que ces deux dernières saisons et demie, j’ai pu progressivement gagner en performance et m’améliorer, ce dont je suis heureux. Mais cette saison, c’est un sentiment mitigé… »
Il est évident que Guanyu Zhou est sur la sellette pour l’an prochain : on voit mal Audi le conserver. Et on dirait même que le Chinois commence à parler de sa carrière au passé...
« Le point culminant de ma carrière sera sans aucun doute le premier grand prix [Bahreïn 2022]. Marquer des points pour mes débuts était quelque chose dont je rêvais, ou quelque chose que je ne pouvais pas imaginer. C’était donc un honneur. »
« Le Grand Prix de Chine, c’est comme si un rêve d’enfant de la F1 se réalisait. Évidemment, la F1 est un rêve, mais le fait de courir chez soi, là où tout a commencé… et pour moi là où tout a commencé, c’était le Grand Prix de Chine en 2004. »
« 20 ans plus tard, être un pilote chinois à cette course, c’est un autre rêve que j’ai réalisé ce jour-là, en dehors de la F1. C’était vraiment fou. La foule et l’ambiance… étaient là pour moi. Je ne pourrai jamais oublier ce jour. »