Renault a historiquement mené la fronde contre Racing Point dans l’affaire de la Mercedes rose, et il n’est pas illogique d’avoir vu l’équipe française faire appel contre la première décision de la FIA, à l’inverse de McLaren ou de Williams.
Une brèche a tout de même été ouverte dans le camp des accusateurs… Chez Renault, Cyril Abiteboul a-t-il été déçu de ne pas voir McLaren faire appel, de même que Williams ? Cela conduit-il l’équipe française à douter de sa stratégie ?
« Nous ne décidons pas ce que nous faisons en fonction de ce que font les autres. Nous définissons notre propre stratégie, et ce que nous recherchons depuis le début de ce processus, ce n’est pas un résultat juridique, ce n’est pas une dégradation de la relation entre les équipes ou les directeurs d’équipe dans le paddock. Il s’agit en fait d’apporter des réponses à une situation, à un précédent qui a été établi, à une perturbation qui a été apportée dans le sport et c’est ce que nous recherchons. »
McLaren estime que la FIA a clarifié l’affaire des copies pour l’avenir ; ce n’est pas l’avis de Cyril Abiteboul qui ne croit que ce qu’il voit.
« Nous ne pensons pas que nous ayons une résolution claire de ce sujet pour l’instant. Nous avons été au début de ce processus. Nous voulons nous assurer que nous menons ce processus jusqu’à ce qu’il y ait un résultat clair qui ne puisse pas être inversé une fois que les choses seront réglées. Nous voulons en particulier être satisfaits que les règles soient modifiées. Et nous avons des indications que ce sera le cas - mais jusqu’à ce que ce soit le cas, dans cet environnement, nous savons que vous ne pouvez pas faire marche arrière. »
« Nous attendons que la Formule 1 confirme à nouveau qu’il s’agit d’un sport de constructeurs. Non seulement de constructeurs, mais de constructeurs qui conçoivent l’ensemble de la voiture, qui créent le concept aérodynamique dans son ensemble pour que chaque F1 ait son propre concept aérodynamique. C’est ce que nous recherchons. Nous sommes conscients que les règles ne sont pas claires et c’est ce que nous attendons du processus. »
Renault n’a donc pas été convaincue par la médiation de Toto Wolff. Mais Cyril Abiteboul ne trouvait-il pas curieux qu’un directeur d’écurie soit juge et partie ? A l’entendre, tout va bien, du moment que la FIA chapeaute le tout.
« Toto a une position naturelle de leadership dans le sport et je ne dis pas seulement cela que parce qu’il est non loin de moi, il suffit de regarder ce qui s’est passé lors des six derniers championnats et, à ce titre, je pense qu’il est dans l’intérêt de tous, y compris le sien, que le sport puisse mettre cette question de côté et avoir une situation claire. Je pense que nous sommes tous des adultes et que nous pouvons prendre nos propres décisions et définir notre propre stratégie. Il y a eu un dialogue très intense entre toutes les parties concernées, mais l’élément principal est ce que la FIA et Nikolas Tombazis en particulier ont mis en place pour donner satisfaction. «
« Il y a d’autres personnes avec lesquelles j’ai été très intéressé de parler, comme Christian Horner. Vous verrez qu’il est un peu dans une situation particulière avec AlphaTauri, aussi pour comprendre leur point de vue. Je suis intéressé de comprendre le point de vue de Toto, de Christian, de Mattia, qui sont franchement les figures de proue de ce sport. Mais au bout du compte, le seul médiateur possible... et ce n’est pas un médiateur, c’est un régulateur et c’est la FIA. »