Deux victoires à une : Lewis Hamilton mène face à Max Verstappen au bout de trois Grands Prix cette année. Le duel entre les deux hommes semble effacer le reste, en témoigne le large écart qui existe déjà au classement des pilotes entre les deux premiers, et le reste du plateau – Sergio Pérez et Valtteri Bottas étant déjà décrochés.
Avant le quatrième round à Barcelone, Lewis Hamilton fait le point sur cette bataille. Pour lui, la clef sera de commettre le moins d’erreurs : le Britannique en a commis une en sortant de piste à Imola, Max Verstappen plusieurs à Portimao notamment en ratant le meilleur tour pour dépassement des limites de piste. Le pilote Mercedes s’appuiera ainsi sur son expérience pour faire la différence.
« Nous assistons à la bataille la plus serrée que nous ayons vue depuis un certain temps. Nous voyons que Max est exceptionnellement performant et regardez, il a une voiture capable d’être championne, sans aucun doute, et une équipe championne qui peut vraiment faire le travail cette année si nous ne faisons pas notre travail. »
« Je pense vraiment que l’expérience nous aidera à aborder les week-ends et à nous remettre des week-ends difficiles. De mon côté, j’aimerais penser que l’expérience aidera, mais il faut quand même faire le travail, minimiser les erreurs. »
« La fiabilité va être un gros problème cette année, et comme vous l’avez vu, même ces points supplémentaires du tour le plus rapide vont être significatifs à la fin de l’année. »
Ce qui a aidé Lewis Hamilton à Portimao, c’est bien sûr la performance globale des Mercedes qui semblait bien dominer celle des Red Bull. Cela veut-il dire que Mercedes aurait de nouveau la meilleure F1, devant celle de Milton Keynes ?
« Le premier test à Bahreïn cet hiver n’a pas été très bon, vraiment, et lors de la première course, nous étions toujours là, mais vous pouviez voir le retard que nous avions par rapport aux Red Bull. »
« Mais en termes de performance globale tout au long du week-end, nous avons réussi à faire un meilleur travail. Nous ne pouvons vraiment pas continuer à compter sur les erreurs des autres, nous devons baisser la tête et continuer à travailler. Nous avons un bon package mais il a ses points faibles sur lesquels nous devons continuer à travailler. En ce qui concerne mon équipe, je suis très heureux de la performance en piste. »
« Naturellement, vous essayez toujours d’élever la barre, de faire le moins d’erreurs possible, mais j’en ai commises ; et j’en suis reconnaissant car elles vous rendent plus fort lorsque vous en tirez des leçons. »
La compétition se joue en piste mais aussi hors-piste : Red Bull et Mercedes se disputent les meilleurs ingénieurs moteurs alors que Milton Keynes développe son programme, Red Bull Powertrains. Encore aujourd’hui, l’équipe autrichienne a réussi à débaucher 5 ingénieurs V6 de Brixworth.
Lewis Hamilton s’en soucie-t-il ? Pense-t-il que ces jeux en coulisses sont de nature à créer des déstabilisations supplémentaires ? Voit-il sa propre équipe s’affaiblir de jour en jour et en veut-il aux ingénieurs partis ?
« Il y a évidemment tout cela qui est en arrière-plan et je pense que j’ai le meilleur allié avec Toto qui va travailler pour gérer cela de la meilleure façon possible. »
« Sans aucun doute, chaque individu qui fait partie de notre équipe est extraordinaire et ce n’est pas une surprise que tout le monde les convoite. Nous avons eu beaucoup de succès ensemble. S’il y a des gens qui sont partis, je leur souhaite le meilleur. Nous devons tous suivre notre propre parcours et prendre nos propres décisions, celles qui nous conviennent. »
« Mais c’est une grande équipe - c’est une grande équipe et il ne s’agit pas d’un individu. Ou même de cinq. Il s’agit d’un collectif. »
« Et nous avons un collectif incroyable qui reste toujours solide et concentré pour gagner ce championnat. »
« Heureusement pour moi, mon travail signifie que je n’ai pas à me concentrer sur ces choses et je n’aime vraiment pas... Je ne suis vraiment pas pour toute cette bataille psychologique que les gens aiment avoir. C’est intéressant de voir de l’extérieur les petites querelles que les gens se livrent, les coups de gueule qu’ils prennent. Je n’ai pas l’impression qu’il faille jouer à ça avec les autres ou leur faire perdre la tête. Mon père m’a toujours dit que c’était sur la piste qu’il fallait parler, donc c’est ce que je suis et c’est ce que je fais. »