David Coulthard a suivi de près le Grand Prix en Arabie saoudite, notamment pour l’avoir commenté pour F1TV. Et de sa cabine, l’ancien pilote McLaren a bondi de sa chaise, en particulier à cause de la FIA.
« J’ai été vraiment déçu par un certain nombre de choses » a ainsi lancé l’ancien coéquipier de Mika Hakkinen.
Par quoi ? Par la FIA donc !
« C’est en raison de leur manque de constance. »
Et Coulthard d’attaquer d’abord sur la pénalité donnée à Fernando Alonso pour s’être mal positionné sur la grille…
« Si vous n’êtes pas sur votre emplacement d’une longueur vers l’avant de la grille c’est normal, mais si vous êtes décalé à gauche ou à droite, il n’y a pas d’avantage. »
« La Porsche Supercup, la F2 et la F3 ont gommé les emplacements sur la grille, mais au milieu de ces emplacements. »
L’Ecossais n’a pas non plus compris pourquoi la FIA avait déployé une voiture de sécurité, et non une voiture de sécurité virtuelle, lorsque Lance Stroll s’est arrêté en bord de piste au 18e tour : il est vrai que le pilote Aston Martin F1 n’était alors plus très loin de l’échappatoire... Pourquoi la FIA n’a-t-elle pas vu plus tôt où se situait le pilote canadien ?
« Lance n’aurait pas pu sortir plus loin de la piste s’il avait essayé - et ils ont dit qu’ils avaient besoin d’angles de caméra pour nous le dire à la FIA. Je suis désolé, mais ils ont plus d’angles de caméra que nous. »
« Je trouve cela un peu frustrant parce qu’une voiture de sécurité virtuelle aurait fait l’affaire. »
Mais c’est bien sûr l’imbroglio du podium, et les multiples changements d’opinion de la FIA au sujet de la position finale de Fernando Alonso (3e, puis 4e, puis à nouveau 3e), qui ont choqué Coulthard. La FIA s’est embrouillée ses propres pinceaux pour savoir si les mécaniciens d’Aston Martin F1 avaient le droit ou non de "travailler" sur la voiture, avant la pénalité des cinq secondes à observer aux stands.
« Après le podium, on a la pénalité de 10 secondes pour une touchette sur la voiture... Ils ne travaillaient pas sur la voiture, c’était une toute petite touchette et regardez le gars à l’arrière de la voiture, qui la levait, il se mettait juste en position. »
« Chez Aston Martin F1, ils n’ont pas gagné d’avantage, je dirais, et ce que cela a fait, c’est voler et affecter le podium - le podium que nous avons vu n’est pas le podium qui aurait dû être si nous avions eu cette information une minute ou deux avant. »
« Il a fallu 35 tours pour voir ce point précis comme l’a dit Fernando, et pour trouver cette solution. Même George Russell dit que c’est dur. »
Alonso est plus détendu…
Fernando Alonso, qui est monté sur le podium avant d’être déclassé quelques minutes plus tard, serait lui presque plus détendu que Coulthard aujourd’hui sur cet épisode !
« Cela ne fait pas très mal, pour être honnête. J’étais sur le podium, j’ai fait les photos, j’ai célébré avec le champagne… » dit l’Espagnol.
Et si Fernando Alonso est aussi détendu, Coulthard croit savoir pourquoi...
« Je pense qu’il voit la situation dans son ensemble. Il voit qu’il a une voiture rapide, qu’il y aura beaucoup plus de podiums à venir. »