Alexander Albon, qui disputera son 100e Grand Prix en F1, ce week-end à Austin, aura sans doute le cœur léger : alors que sa carrière en F1 a failli s’arrêter net, après avoir été écarté par Red Bull, il est désormais un pilote établi dans le sport. Et même possiblement courtisé par des écuries de pointe…
C’est donc avec beaucoup moins de pression qu’Alexander Albon peut aujourd’hui courir en F1, comme il l’a admis lui-même auprès de la FOM.
« Je pense que oui, j’ai moins de pression. C’est un vrai luxe en Formule 1 de pouvoir dire que tu as un contrat qui ne se termine pas à la fin de l’année. »
« C’est un type de pression différent, et une pression que, pour être honnête, chaque pilote a déjà ressentie. Je pense que chaque pilote, depuis qu’il a huit ou neuf ans – du moins beaucoup de pilotes – se bat chaque année pour continuer. Donc, en ce sens, ce n’est pas inhabituel. »
Mais Alexander Albon ne veut pas se contenter de rester en F1 : il veut gagner des courses.
C’est l’objectif de long terme de Williams F1, mais pour l’heure, le Thaïlandais espère rattraper Haas F1 pour viser, pourquoi pas, la 7e place au classement des constructeurs.
« L’objectif est définitivement d’aller de l’avant, » déclare Albon. « Je pense que si tu commences à regarder en arrière, tu deviens complaisant et tu prends moins de risques, et je pense que l’objectif devrait toujours être de dépasser les voitures devant nous. »
« Pour l’instant, lors des dernières courses, nous avons eu une voiture plus rapide que la Haas la plupart des week-ends. Si elle n’a pas été plus rapide, nous pouvons généralement l’expliquer, par exemple si nous avons mal fait quelque chose ce week-end, ou quoi que ce soit d’autre. »
Williams aurait-elle même une meilleure F1 qu’ Aston Martin par exemple ?
« L’Aston Martin est un peu inconstante. Je pense que parfois ils peuvent être très rapides et, quand ils ne le sont pas, nous pouvons à peine les battre. Mais il le faut, parce que nous devons battre l’Aston pour battre la Haas et la RB, car évidemment les points reviennent généralement à la cinquième équipe la plus rapide, donc 9e, 10e, c’est un peu notre objectif. »
« Nous devons donc être plus rapides que toutes les équipes du milieu de peloton et, pour l’instant, si on fait le calcul, si tu marques un point chaque week-end ou deux points, tu ne rattraperas pas la Haas ou la RB, donc tu cherches en fait des courses plus dynamiques, plus chaotiques. »
Alexander Albon pense également que quelques circuits pourraient favoriser Williams F1 : le Brésil, où les conditions météo peuvent apporter des surprises, ou encore le Qatar (avec la gestion des pneus).
« Donc, tu peux avoir de bons résultats en termes de points et c’est sur cela que nous nous concentrons – si nous pouvons simplement être la cinquième équipe la plus rapide, nous pouvons alors espérer une course folle, et cette 9e place peut en fait se transformer en une 6e place ou quelque chose de ce genre, et là, nous sommes directement dans la bataille. »
‘El Plan’ d’Alexander Albon
En ce qui concerne le plus long terme, Albon espère que dans 100 autres Grands Prix, il se battra pour des podiums et des victoires.
« Les 100 prochaines courses, waouh... Ce serait encore quatre ans dans le sport. Voyons voir. Il y a de fortes chances que ce soit toujours chez Williams. J’ai hâte de voir ce que l’avenir réserve. J’espère qu’à mon 200e Grand Prix, nous parlerons de podiums et de batailles à l’avant. »