De la 12e à la 3e place (son premier podium de l’année), George Russell a signé l’une des remontées de ce Grand Prix à Barcelone, hier.
Comme il le confiait après la course, le Britannique ne s’attendait pas à une pareille ‘remontada’ catalane pour finir aux côtés de son coéquipier sur le podium.
« Après les qualifications, nous savions que ce serait un défi, mais le matin nous nous sommes réveillés avec un peu plus de positivité et je pensais que nous pouvions certainement nous battre pour la 5e ou 6e place. Je pensais que la 3e place serait un peu hors de portée - mais la voiture était vraiment, vraiment super ; l’équipe a fait du bon travail avec la stratégie et c’était une course vraiment satisfaisante, avec de bons dépassements. »
« Pour être honnête, j’ai pensé assez tôt que le podium était possible. Même après le premier relais, j’ai cru que c’était possible quand j’ai vu les autres voitures rentrer aux stands : mes pneus se sentaient bien, la voiture se sentait bien, donc même après deux tours j’ai pensé, ’vous savez quoi, on peut le faire’. »
Malgré l’efficacité des évolutions sur la Mercedes F1, George Russell refuse d’exulter pour la suite de l’année dans son équipe.
« Je remercie énormément toute l’équipe pour avoir amené ces évolutions, mais nous n’allons pas non plus nous emballer juste après cette course, parce que nous savons que cela pourrait être légèrement différent dans les courses à venir, et je pense qu’en général Aston et Ferrari ont été un peu plus en dehors du rythme que d’habitude. »
« Le ressenti était vraiment solide, mais nous savons que nous avons encore des progrès à faire. Il faisait un peu plus frais en course, ce qui a peut-être joué en notre faveur. Nous savons que notre rythme de course est bon, mais nous devons certainement faire un grand pas en avant pour rattraper les Red Bulls et nous ne sommes pas satisfaits des 2e et 3e places. Même si c’est un bon pas en avant, nous visons le sommet. »
Russell et son averse de sueur...
George Russell a fait sursauter puis rire le paddock, quand il a confondu durant la course, une goutte de sueur avec une goutte de pluie ! Peut-il revenir sur ce moment finalement sans importance stratégique ?
« J’avais les cheveux qui pendaient dans le premier relais, je crois que je ne les avais pas tout à fait rentrés dans ma cagoule et ça me gênait parce que c’était dans ma vision périphérique. Et puis, comme je transpirais parce qu’ils n’étaient pas dans ma cagoule, ça dégoulinait sur mon visage. Et quand je freinais, ça tombait sur ma visière. Avec les nuages gris et les taches d’eau sur la visière, j’ai cru que c’était de la pluie. C’était donc un peu embarrassant… »
Mercedes, la championne du développement ?
Parlons de la compétitivité de la W14 maintenant. Après la course, Lewis Hamilton a confié qu’il n’avait jamais piloté de meilleure F1 depuis 2021 ; George Russell peut-il donc dire qu’il n’a lui jamais piloté de meilleure F1 tout court ?
« Je pense que oui, mais nous allons sur tellement de circuits différents. La voiture se comporte naturellement très, très bien. Beaucoup de ces nouveaux circuits ont un nouveau tarmac et quand vous allez sur une piste comme ici ou Bahreïn, il y a beaucoup de dégradation des pneus. »
« À Barcelone, je n’avais jamais eu un meilleur ressenti en raison des conditions plus fraîches. Mais cette saison, c’est probablement le meilleur ressenti, on a le plus mis les choses ensemble et comme Lewis l’a dit, l’équipe a fait un très, très bon travail. »
« Le travail que Mick et l’équipe du simulateur font pendant la nuit… ils étaient là bien après minuit pour nous aider avec les réglages et les mettre dans une bonne fenêtre pour la course. »
George Russell appellerait presque déjà Mercedes à mettre le cap sur 2024, pour commencer l’année avec la meilleure F1 du paddock.
« Nous avançons à grands pas dans la bonne direction. Nous devons juste nous assurer, surtout l’année prochaine, que nous commencerons bien la saison, parce que je pense qu’en tant qu’équipe, nous développons probablement plus vite que n’importe qui d’autre. »