Sixième puis cinquième des essais libres de vendredi, Romain Grosjean commençait à nourrir de bons espoirs pour la course à Barcelone. Après un changement de moteur dans la nuit de vendredi à samedi, il s’était plaint d’une VF-20 différente en qualifications, et ce sentiment s’est renforcé en course.
Auteur d’un demi tête-à-queue en fin de course, il ne parvenait pas à trouver le rythme au fil de la course et ne comprend pas comment le Grand Prix d’Espagne a pu si mal tourner entre les premiers essais du vendredi et la course.
"C’était l’enfer. S’il y a un endroit où c’était l’enfer, c’était là" pestait le pilote Haas F1 au micro de Canal+. "La voiture était inconduisible dès les premiers tours de roue, je ne sais pas ce qui s’est passé entre vendredi et samedi, mais ce n’était pas la même voiture."
Pourtant, la Haas était parfaitement à son goût en essais, : "Les longs relais étaient d’enfer, les runs de qualifications étaient d’enfer, la voiture faisait ce que je voulais, et là, c’était peut être la pire voiture que j’ai conduit de ma vie."
Kevin Magnussen est un peu plus positif que son équipier, mais admet que les performances de la VF-20 n’étaient pas au rendez-vous : "Je pense qu’on a fait tout ce que nous pouvions aujourd’hui. De notre côté, il nous a seulement manqué du rythme, ce qui est évidemment essentiel."
"Pour ce qui est du pilotage en course et de la stratégie, nous avons fait tout ce que nous pensions avoir besoin de faire avant la course. Nous avons fait fonctionner une stratégie à un seul arrêt, nous avons pris un bon départ, j’ai dépassé quand j’en avais besoin, j’avais un bon équilibre, et toutes les communications se sont bien passées."
Malgré un lointain résultat, le Danois n’est pas mécontent : "C’était une bonne course, c’est juste le résultat qui n’est pas bon. Cela dépend du rythme, j’imagine. Hormis cela, nous avons fait du mieux que nous pouvions."