Sergio Pérez a vécu une saison 2018 compliquée, non pas en tant en raison de ses résultats purs, mais plutôt en raison de l’incertitude extrême qui entourait la survie de Force India. C’est le Mexicain, pour préserver le futur et la viabilité de la structure, ainsi que les emplois concernés, qui a lui-même agi en justice, en demandant le redressement judiciaire de l’équipe. Cette procédure, controversée sur le moment, a attiré quelques critiques négatives à l’endroit des intentions de Sergio Pérez, finalement non-fondées ; c’est cette initiative qui a permis de faciliter le rachat de l’équipe par Lawrence Stroll et ses associés.
« Ce fut une année particulière » se souvient aujourd’hui Sergio Pérez… qui était, cette même année 2018, devenu également père de famille.
« Une année très intense, avec cette incertitude, toute cette pression sur mes épaules – qui concernait plus de 400 emplois. »
« S’occuper de l’équipe n’était pas facile, et de mon fils non plus. Sur le plan personnel, ce fut une année fantastique, mais sur le plan professionnel, ce fut beaucoup plus dur. Mais j’ai réussi tout de même à finir 8e au classement des pilotes, à signer un podium, donc ce n’était pas si mauvais finalement. »
Désormais que Racing Point peut se concentrer sur le présent, et peut même investir des dizaines de millions dans le futur de l’équipe, l’avenir de la structure s’annonce plutôt radieux. Une toute nouvelle usine, pour près de 30 millions de dollars, est en train d’être construite ; les ressources humaines vont passer de 400 à 600 personnes ; et les évolutions sont désormais amenées avec bien plus de régularité dans la saison.
« Cela fait une immense différence » poursuit Sergio Pérez. « Vous pouvez vous concentrer sur votre propre travail, pour être le meilleur pilote possible. C’est un début excitant, une nouvelle ère. Le projet, tout le projet, me motive énormément. Je veux qu’il réussisse. »
Les résultats tardent encore à se concrétiser cette année, puisque Racing Point n’occupe que le 8e rang au classement des constructeurs. Mais « le meilleur est encore à venir », poursuit l’ancien pilote Sauber.
« Vous ne pouvez tout avoir en si peu de temps. Les nouveaux propriétaires sont arrivés assez tard dans la saison 2018, donc nous n’avions plus que trois mois pour tout mettre en place pour 2019. Nous faisons tout notre possible pour faire grandir l’équipe aussi vite que possible. Nous savons que cela prendra du temps. »
« Mais je peux déjà voir que notre équipe est fantastique. Le futur s’annonce brillant ici. »