Pedro de la Rosa ne pense pas que l’âge soit un facteur limitant pour les pilotes, même s’il était frustré de ne pas revenir en tant que titulaire à cause de ça à la fin des années 2000.
"Être plus jeune ne signifie pas que l’on est meilleur ou plus rapide" a déclaré de la Rosa. "Je suis toujours contre l’étiquette de l’âge, parce que j’en ai souffert moi-même. Parfois, j’ai été dans des équipes où ils ont pris un autre pilote, en disant qu’il n’est peut-être pas plus rapide, mais il est plus jeune. Et ça, ça tue."
"Quand j’ai été dans ces réunions et qu’ils vous disent ça, il n’y a rien de pire que ça. Ils peuvent vous dire que nous pensons que l’autre pilote est plus rapide que vous, OK. Mais l’étiquette d’âge est terrible. Donc je suis d’avis que plus jeune ne signifie pas forcément plus rapide."
Et l’Espagnol de révéler qu’il était en pourparlers avancés avec McLaren, dont il était réserviste, pour remplacer Fernando Alonso en 2008. Mais son âge a finalement eu raison de ses espoirs, et c’est Heikki Kovalainen qui a été choisi.
"Peut-être que ce n’était pas aussi clair à l’époque, mais ce qu’ils me disaient, c’était possible. Et si vous regardez certaines photos, j’ai même coupé mes cheveux très courts ! Ça n’a pas marché..."
"Je n’étais absolument pas d’accord. Mais c’est votre opinion contre celle des autres. Et c’est assez juste en fait, il y avait un écart de 10 ans."
"D’une certaine manière, ils ont raison, parce qu’en fin de compte, nous pensons parfois qu’un jeune pilote va se développer, s’améliorer et devenir meilleur au fil des ans. Certains pilotes ne s’améliorent pas.
"Certains pilotes sont déjà très bons et se stabilisent, certains déclinent, d’autres progressent. Donc chaque sportif est différent."
Il n’aurait "certainement pas" battu Hamilton
De la Rosa ne pense pas qu’il aurait fait beaucoup mieux que Kovalainen en matière de résultat, mais son expérience aurait pu être un atout pour l’équipe. En revanche, il est certain qu’il n’aurait pas battu Lewis Hamilton.
"Parfois, je pense que j’aurais eu les mêmes difficultés que Heikki. Peut-être que j’aurais été meilleur pour l’équipe. Aurais-je battu Lewis ? Certainement pas. Mais peut-être que c’était ma force, que je savais que ce n’était pas mon objectif de le battre."
"Je pense que même avant 2007, j’étais l’une des rares personnes sur terre, à part Anthony, son père, et les gens qui ont couru contre Lewis, j’étais l’une des seules personnes à réaliser qu’il était spécial."
"J’avais fait des essais avec lui, j’avais été dans le simulateur avec lui, je le connaissais depuis de nombreuses années. Et j’ai toujours dit à McLaren, ce gars est très spécial."