Si Luca de Meo a souhaité réaffirmer l’engagement du Groupe Renault en F1, en renommant son équipe Alpine F1 Team, c’est notamment parce que le sport s’est engagé avec fermeté dans la voie de la durabilité. En effet d’ici 2030, la F1 entend devenir totalement neutre en carbone ; dans le même temps, l’utilisation des carburants durables sera considérablement renforcée.
Le PDG de Renault estime que la F1 n’avait de toute façon pas le choix : notamment pour continuer à séduire les jeunes générations, il fallait prendre ce tournant vert.
« J’aime beaucoup cette idée, pour être honnête. Je ne sais pas exactement ce que cela signifie en termes d’investissement. Conceptuellement, je pense que nous devons également répondre à ce genre d’attente, car il s’agit d’une attente de la société, et pas seulement d’une attente poussée par les régulateurs. »
« C’est extrêmement important, en particulier pour la jeune génération, et nous devons donc nous pencher sur cette question. Ne me demandez pas, parce que je ne suis pas un expert sur ce qui peut être fait, quelles sont les implications sur le coût et le développement, etc. Je pense que nous devons aller dans cette direction et il est certain que si le monde va dans cette direction, je m’en réjouirais et je m’assurerai qu’Alpine soit en première ligne. »
Mais si la F1 doit devenir plus verte, elle doit aussi devenir plus pertinente pour les voitures de route et notamment de sport. Dans le cas d’Alpine, De Meo est aussi confiant : la pertinence sera d’autant plus grande entre les F1 et une marque de voitures sportives.
« Je pense que Renault, dans ce cas, a très bien réussi à faire le lien entre la technologie de la Formule 1 et ce que les gens peuvent trouver dans la rue. Avec Alpine, parce qu’Alpine fait un type de voiture différent, nous pouvons même faire ce genre de lien en allant plus loin parce que nous pouvons utiliser des matériaux légers, des solutions d’électrification, etc. »