Un nouveau motoriste, voire deux, à travers le groupe Volkswagen (Porsche et Audi), pourraient bientôt rejoindre Ferrari, Mercedes, Red Bull Powertrains et Renault en F1.
Est-ce vraiment une bonne nouvelle pour les motoristes existants ? La F1 prouve certes son attractivité, mais cela fait un concurrent de plus...
Au moment de peser les pour et les contre, De Meo, interrogé par le Corriere en Italie, dit surtout son envie de voir Alpine affronter Porsche, un nom prestigieux. Plus que les « fabricants de pièces détachées » qu’il tacle au passage (comme Haas par exemple) ?
« Il y a un regain d’intérêt. Par exemple, on parle du groupe Volkswagen avec Porsche et Audi. C’est la preuve évidente que les constructeurs reconnaissent la valeur de cette plateforme de la F1, que Stefano Domenicali révolutionne avec des résultats exceptionnels. »
« Bien sûr. Il est préférable d’affronter quelqu’un qui fabrique des pièces détachées que d’avoir affaire à un constructeur de course légendaire comme Porsche. »
« La vérité est que nous avons trouvé, par la discussion, un ensemble équilibré de règles. Et sur cette base, nous devons renforcer le prestige et l’image de la Formule 1. »
« Je suis un romantique et je veux voir les Ferrari, les Mercedes, les Aston Martin, les Porsche se battre entre elles. Chez Renault, nous ne participons pas à travers Alpine pour nous cacher, loin de là. Alpine est notre marque de sport, il me semble donc plus logique de nous présenter sous ce nom. Le tricolore, le bleu français et la vocation compétitive plutôt qu’une marque populaire. »
L’arrivée de Porsche et de Volkswagen serait une nouvelle preuve de la réussite commerciale de la F1 sous l’ère Liberty Media. De Meo fait l’éloge particulièrement de Stefano Domenicali, avec qui il avait déjà travaillé auparavant.
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Après tout, c’est moi qui ai amené Stefano chez Audi lorsque nous voulions entrer en Formule 1, un projet qui a échoué à l’époque. Il est également vrai que les initiatives de Netflix ont contribué à la diffusion et à l’audience. »
Le tacle sur les équipes satellites
Pendant qu’un nouveau motoriste prépare son arrivée, Renault ne compte elle qu’un seul client : l’équipe Alpine elle-même.
N’est-ce pas un regret pour Alpine, qui doit patienter, faute d’équipe-B, pour placer par exemple Oscar Piastri en F1 - là où Ferrari peut titulariser Mick Schumacher chez Haas ?
« Nous aurions besoin de trois voitures » répond De Meo.
Une autre solution serait d’avoir une équipe satellite, comme donc Ferrari avec Haas. Mais on l’aura compris, le PDG de Renault n’aime pas les fabricants de pièces détachées !
« C’est un jeu que je n’aime pas. La Formule 1 mérite dix équipes indépendantes qui produisent des châssis et des moteurs. Nous sommes l’université de la course automobile. »
« Le moment est venu d’aller dans cette direction. Tu veux être ici, en F1 ? Il faut être capable de tout produire, comme nous le faisons. »