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De Vettel à Alonso, Aston Martin F1 passe du ‘professionnel ultime’ au ‘racer tenace’

McCullough parle des deux pilotes emblématiques, présents et futurs

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Comme on pouvait le craindre sur un circuit rapide, les Aston Martin F1 ont bu la tasse à Monza, avec une double élimination en Q1.

Le rythme en course est pourtant souvent meilleur pour Aston Martin F1 – par rapport au rythme en qualifications.

Comment Tom McCullough, le responsable de la performance de l’équipe, peut-il expliquer une telle variation de performance ?

« Oui, certaines équipes se qualifient évidemment mieux, d’autres sont plus fortes en course. En tant qu’équipe, nous nous sommes toujours concentrés sur la performance en course. Mais si vous partez trop loin après les qualifications, c’est difficile aussi. C’est pourquoi nous nous sommes récemment concentrés sur la façon de pouvoir partir un peu plus haut sur la grille. »

« Nous avons réussi à le faire lors de quelques événements récemment, ce qui rend les choses beaucoup plus faciles en course lorsque vous n’avez pas à partir de l’arrière. »

« Nos problèmes en qualifications ? C’est intéressant. Donc, fondamentalement, l’équilibre de la voiture, l’adhérence, c’est la clé, ce que les pilotes veulent, c’est tout ça. Donc, donner aux pilotes un équilibre avec lequel ils sont heureux pour attaquer, à la fois en qualifications, mais aussi en longs relais… ça a été un peu un défi. Mais nous faisons des progrès. »

Il y a en effet des vrais progrès chez Aston Martin F1, quoique peu spectaculaires. Cette F1 serait-elle en rythme de course parfois la 6e voiture la plus rapide, devant Alfa Romeo ou AlphaTauri, comme à Zandvoort dans le cas de Lance Stroll ?

« Nous sommes dans un milieu de grille très serré en ce moment, de circuit en circuit. Certaines pistes conviennent à d’autres, vous savez, mieux ou moins bien que nous. A Zandvoort, nous étions assez compétitifs ; à Monza on est en difficulté, nous n’étions pas aussi rapides que nous le voulions. »

« Nous espérons être un peu plus compétitifs, mais souvent, il y a de petites marges entre plusieurs équipes, c’est à qui sera le meilleur le jour J, vraiment. »

Un Vettel toujours aussi engagé

Après la voiture, parlons des pilotes. Concernant le futur retraité Sebastian Vettel, Tom McCullough confirme qu’il manquera à l’équipe - mais qu’il demeure toujours aussi engagé au quotidien.

« C’était très agréable de travailler avec Sebastian au cours des 18 derniers mois environ - il était très réfléchi, très fort sur le plan technique et il a beaucoup apporté à l’équipe dans notre façon de fonctionner et de voir les choses. Un esprit très curieux, c’est très agréable d’être avec lui, mais il comprend aussi qu’il peut relever le moral de l’équipe. Oui, ça a été un vrai plaisir de travailler avec lui et j’ai hâte de participer aux prochaines courses avec eux. »

« C’est le professionnel ultime. Peut-être qu’il est un peu plus détendu en lui-même, mais [s’il n’était pas professionnel] je ne le verrais pas dans le bureau d’études à travailler, je ne le verrais pas conduire ainsi la voiture. Sebastian est un peu une machine, du point de vue du travail. »

Qu’attend d’Aston Martin F1 de l’effet Alonso ?

On le sait, à Sebastian Vettel succèdera l’an prochain Fernando Alonso dans l’équipe. Le pilote Alpine travaille-t-il d’ores et déjà avec Aston Martin F1, est-il en contact d’une manière ou d’une autre ? Pourquoi Aston Martin F1 a-t-elle fait confiance à un tel pilote alors qu’Alpine doutait de s’engager à moyen terme avec un quadragénaire ?

« Il n’a pas encore commencé, mais évidemment, vu de l’extérieur, il est particulièrement compétitif et a vraiment envie de bien faire. Nous voyons le travail qu’il fait chez Alpine, nous sommes vraiment impatients de l’intégrer dans notre équipe et de voir ce que nous pouvons apprendre avec lui et comment il peut nous aider à continuer à progresser. »

« Je m’attends à ce qu’il soit là, qu’il tire le maximum de la voiture lors des qualifications et qu’il fasse de très bonnes courses. C’est un ’racer’ très tenace : vous l’avez vu le week-end dernier à Zandvoort, il était au milieu d’un peloton serré avec des pneus tendres plus vieux que d’autres - mais il s’en sortait quand même très bien. »

« Donc oui, un vrai bon racer, c’est un de ces pilotes qui, au fil des années, a souvent marqué peut-être plus de points parfois que la voiture ne le mérite - et les vrais pilotes de classe font toujours ça. »

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