AlphaTauri n’a pas marqué de points depuis Bakou ; mais sur un plan plus personnel, Nyck de Vries, mis sous pression par Helmut Marko, a su montrer un meilleur visage à Monaco et Barcelone.
Avant le Grand Prix à Montréal, le Néerlandais se félicite de cette meilleure forme, même s’il sait aussi que son avenir pourrait redevenir subitement précaire en cas de nouvelle mauvaise contre-performance, au cours des prochaines épreuves.
« Je pense que les deux dernières courses ont été très positives : Monaco a été un week-end solide et propre, et sur l’ensemble de l’épreuve de Barcelone, nous avons montré une grande performance. Il est dommage que j’aie manqué de pneus neufs pour la Q2 car j’aurais pu faire mieux, mais ce sont des choses qui peuvent arriver dans des circonstances délicates. En course, j’ai pris un bon départ, mais ma trajectoire intérieure a été compromise par deux autres voitures. »
« Il y a encore de la place pour progresser, mais je vois clairement que nous avons un bon potentiel, alors je continue à me concentrer sur ma progression et à travailler comme je l’ai fait récemment. »
Nyck de Vries est d’autant plus optimiste qu’il pense que les évolutions d’AlphaTauri ont apporté plus de performance relativement aux autres équipes... et cela compte, car tout dixième pouvant faire la différence dans le milieu de grille.
« L’équipe a fait un excellent travail au cours des dernières courses, et je constate une nette tendance à la hausse, puisque nous nous rapprochons du top 10. Ils ont consacré dans l’équipe beaucoup de temps, de travail et d’efforts pour améliorer le développement de la voiture et l’amener sur le circuit. Cela a définitivement porté ses fruits en termes de compétitivité. »
« Cela dit, le milieu de grille est tellement serré que je ne pense pas que l’on puisse toujours juger le succès du développement technique sur le résultat final, car il faut plus que de la performance pour obtenir un résultat dans ce groupe de milieu de grille. »
Cependant, Montréal pourrait représenter un plus grand défi pour Nyck de Vries : il n’y a jamais couru en monoplace.
« J’étais au Canada pour la course l’année dernière et j’ai donc déjà vu ce circuit inhabituel, un mélange de circuit permanent et de circuit urbain, mais ce week-end, ce sera la première fois que j’y courrai vraiment. C’est un circuit très particulier : quand on regarde la carte, on a l’impression que le tracé est simple, mais il est assez délicat. Alors que la plupart des circuits sur lesquels nous courons ont parfois de mêmes normes de sécurité, des mêmes zones de dégagement, des mêmes vibreurs et même des mêmes infrastructures, le Canada est un circuit qui reste unique et qui a son propre caractère. »
« Je l’ai travaillé dans le simulateur la semaine dernière, mais il est difficile de prédire comment nous allons nous en sortir car, comme je l’ai déjà dit, le milieu de grille est très serré. Le circuit pose des questions intéressantes en termes de réglages de la voiture, mais j’apprends qu’en Formule 1, même si tout semble se dérouler rapidement, le week-end est en fait long. Cela dit, il faut vraiment être compétitif tout de suite, en continuant à progresser tout au long du week-end, alors que les conditions et les circonstances changent continuellement. »
« Lors des qualifications, il y a souvent une évolution de la piste encore plus forte et une montée en puissance, c’est donc un objectif en perpétuelle évolution. »
« J’ai hâte de retourner à Montréal, car c’est une ville formidable, un mélange entre l’Amérique du Nord et l’Europe, en particulier la France, bien sûr, avec la langue. Il y a une grande effervescence et les fans sont très accueillants. »