Mercedes F1 a remporté les deux derniers Grands Prix, en Autriche, suite à l’accident entre Lando Norris et Max Verstappen… et au Royaume-Uni, cette fois à la régulière.
Jamais deux sans trois, ce week-end en Hongrie ? Rien n’est moins sûr cependant.
Car sur le Hungaroring les conditions de piste devraient être très différentes : il fera très chaud, alors qu’il faisait plutôt humide et froid à Silverstone… De plus les caractéristiques des tracés sont très dissemblables (virages à haute vitesse à Silverstone, virages plus lents sur le Hungaroring).
C’est pour cela que Andrew Shovlin, ingénieur de course en chef chez Mercedes, se sent « nerveux » avant le Grand Prix à venir.
« Nous ne pensons certainement pas que parce que nous avons gagné le dernier Grand Prix, nous allons gagner le prochain. »
« Cela nous rend un peu plus nerveux, car il sera très difficile de maintenir la performance que nous avons eue à Silverstone. »
« Le grand test pour la Hongrie est de savoir si nous avons réglé notre problème de performance en longs relais, dans des conditions chaudes, parce qu’à Barcelone et en Autriche, nous ne pouvions pas rivaliser avec Lando ou Max sur les longs relais, ces deux voitures étaient bien devant nous. »
« J’espère que nous avons fait quelques progrès, mais si je regarde l’écart dans ces deux courses, je serais surpris que nous puissions le réduire de manière significative. »
« Mais nous nous sommes surpris nous-mêmes avec le premier relais, à Silverstone, nous ne pensions pas que dans la partie sèche de la course, nous serions capables de nous échapper... Nous pensions que ce serait comme à Barcelone où George a pris la tête et qu’il a eu ensuite deux pilotes (Lando Norris et Max Verstappen) dans sa boîte de vitesses. »
« Mais le Hungaroring pose des problèmes différents, nous pouvons simuler ces problèmes, nous savons quels types de problèmes il posera - et nous allons nous efforcer de nous préparer et de nous assurer de partir avec les meilleurs réglages possibles. »
Mercedes F1 n’avait pas particulièrement brillé à Monaco cette année non plus. Or on dit que le Hungaroring est un Monaco sans les murs... ce que conteste Shovlin.
« C’est totalement différent de Monaco, et même le simple fait que le tarmac soit différent de Monaco donne des caractéristiques différentes. »
« Il y a des virages uniques, des virages à faible vitesse, mais aussi des virages rapides. Le virage quatre et le virage cinq sont très rapides, et c’est un vrai circuit, le Hungaroring, avec de courtes lignes droites. »
« Dans les trois derniers virages, on peut gagner énormément de temps. Si la voiture est stable, avec cette combinaison rêvée de stabilité, mais aussi si elle tourne bien quand on le veut, cela fait la différence. Si la voiture est mal équilibrée, que l’arrière bouge et qu’il y a beaucoup de sous-virage au point de corde, vous perdez énormément de temps. »
« Ces virages... il n’y a absolument rien à Monaco qui leur ressemble, mais le Hungaroring, c’est un bon circuit où il y a beaucoup de virages connectés. Et dans ces virages, si la voiture fonctionne bien et qu’elle est équilibrée, vous pouvez gagner beaucoup de temps. »
« C’est un circuit où arriver dans le dernier secteur avec ses pneus dans une fenêtre de température décente est assez clé. »
Mais le Hungaroring a, au moins, un point commun avec Silverstone pour Lewis Hamilton : ce sont deux tracés qu’il adore...
« C’est comme Silverstone, Lewis a un record de victoires assez impressionnant là-bas. »
« Il serait donc erroné de ne pas créditer le pilote d’une partie de ses performances sur ce circuit » conclut Shovlin.