Il n’y a pas eu de suspense en tête de course à Barcelone, hier : Max Verstappen a survolé les débats en s’offrant même un appétissant Grand Chelem.
Le Néerlandais n’aura été vraiment inquiété qu’au départ, avec le bon élan pris par la Ferrari de Carlos Sainz. Il raconte justement ce moment chaud (le seul ?) de son épreuve.
« Il était important d’essayer de garder la tête dans le virage 1. Je sais que c’était assez serré. Mais en fait, nous avons pris un très bon départ. »
« À partir de là, j’ai essayé de gérer le rythme sur les pneus médiums. Je savais que tout le monde derrière moi était en tendres, et surtout dans les huit derniers tours de ce relais, j’ai pu creuser un grand écart. Et puis, bien sûr, nous sommes passés ensuite mettre les durs. Je m’attendais à ce qu’ils soient un peu meilleurs. Mais d’une manière ou d’une autre, ces pneus n’avaient pas beaucoup d’adhérence et je glissais pas mal. »
« Le rythme était encore bon, mais je n’ai pas pu creuser beaucoup plus d’écart, pas comme je l’aurais voulu. »
Max Verstappen avait-il véritablement besoin de défendre aussi durement sa peau contre Carlos Sainz au premier virage ? Après tout la Red Bull survolait les débats…
« Imaginez que ce soit l’inverse [si Sainz avait été en pole] ? Je veux dire que ça aurait été la même histoire. Donc oui, je défends ma position comme ils auraient défendu la leur. C’est donc assez simple. »
Max Verstappen avait tout de même beaucoup de rythme en réserve....
« Je suppose que oui. Si j’avais dû rattraper un retard, disons, probablement oui, j’avais le rythme pour. Mais ce n’était pas nécessaire hier. Il s’agit avant tout de gérer ses pneus en essayant d’atteindre la longueur du relais. »
Le pilote de Milton Keynes n’a donc pas semblé à l’aise cependant en durs... comment peut-il l’expliquer ?
« C’était comme des médiums en pire, ils avaient le même type de dégradation et ça glissait juste beaucoup plus. Et une fois que j’ai senti cela, il faut juste faire ses tours de piste. Ce n’était certainement pas le relais le plus agréable de ma vie, mais heureusement la voiture est encore rapide, donc vous ne perdez pas vraiment de temps. Je ne m’attendais pas à cela avec ce pneu dur, il y a parfois des surprises. Comme je l’ai dit, ce n’était pas aussi agréable et probablement un peu plus difficile à conduire. »
Autre petite (bien petite) inquiétude de Max Verstappen : quand il s’est vu infliger un drapeau noir et blanc en dépassant les limites de piste aux virages 5 et 10.
« Oui, j’ai dépassé la ligne blanche trois fois. Cela arrive parfois. Sur certaines pistes, c’est un peu plus facile et j’avais un peu de mal avec les pneus les plus durs à rester dans les limites de la ligne blanche. Mais une fois que j’ai eu le dernier avertissement, j’ai dû rester dans les lignes blanches. Mais ce n’est pas un problème. »
« Je suis resté dans les lignes blanches, j’ai juste été un peu plus rapide ailleurs pour mon meilleur tour. Je n’ai donc rien fait de mal. Mon équipe ne sait pas quel rythme j’ai dans la voiture, quand elle me dit que c’est le tour le plus rapide, elle ne s’en préoccupe pas, mais je savais que je pouvais faire ces temps. Alors oui, je devais juste rester dans les lignes blanches, mais c’est quelque chose dont je pense que nous pouvons déjà rire. J’en ai ri avec Helmut après la course, alors je suis sûr qu’ils sont contents. »
Max Verstappen intouchable ?
Grand Chelem, 53 points d’avance désormais sur Sergio Pérez : on ne voit plus ce qui peut arrêter Max Verstappen pour le titre mondial.... Le Néerlandais lui aussi est confiant.
« C’est une bonne période. Mais vous savez, nous devons continuer à travailler et à essayer de trouver plus de performance. Je suis heureux dans la voiture. Les derniers week-ends de course ont été beaucoup plus positifs pour moi. Ce week-end, je pense que tout s’est très bien passé. »
« Mais nous savons aussi que ce n’est peut-être pas le cas sur d’autres circuits, donc il y a encore beaucoup de courses à venir où nous devrons encore être très performants pour essayer de gagner la course. »