Le nombre de zones DRS à Melbourne est finalement passé de 4 à 3, avant les libres 3, les qualifications et la course. Le directeur de course Niels Wittich a consulté les équipes pour prendre sa décision : 5 étaient pour le maintien de toutes les zones DRS, 5 autres voulaient en réduire le nombre. Egalité parfaite donc…
L’influence de Fernando Alonso a sans doute pesé dans la décision : le pilote Alpine (qui espérait bien se qualifier) a ainsi souligné que maintenir le DRS dans le virage 9 aurait été « risqué ». Un argument redit apparemment par l’Espagnol lors du briefing des pilotes.
Pourtant, après une course avec moins de dépassements que prévu, Esteban Ocon regrette presque le choix de son coéquipier : selon le pilote Alpine, le risque en valait peut-être la peine pour avoir une course plus animée.
« Nous étions très proches mais nous n’avons pas pu dépasser les autres voitures. »
« Il nous manquait peut-être la quatrième zone DRS, pour être honnête. Je veux dire que c’était probablement dangereux de l’avoir, mais j’étais le plus proche des autres F1 dans cette 4e zone DRS. »
« Tenter un dépassement à une telle vitesse est risqué, et je suis d’accord que pour la sécurité, il était bon de l’enlever, mais c’est probablement ce qui nous manquait pour avoir un peu plus de spectacle. »
Coincé derrière notamment des Mercedes en course, Sergio Pérez regrettait aussi la disparition de cette 4e zone DRS...
« C’est dommage qu’ils aient enlevé le DRS parce que je pense que la course aurait pu être un peu meilleure avec. »
Le local de l’épreuve, Daniel Ricciardo, et qui a aussi participé à concevoir le nouveau tracé de Melbourne, est du même avis : une seule zone DRS vous manque et tout est dépeuplé.
« Je dirais que nous aurions eu quelques dépassements dans le virage 9 avec le DRS. »
« J’ai vu un tour où je pense que Lando [Norris] était derrière Kevin [Magnussen] peu de temps après la relance, il était assez proche dans le virage 9. Avec le DRS, il l’aurait eu, donc peut-être qu’il y avait un peu plus à offrir avec cette quatrième zone. »
Les F1 2022 semblent aussi parfois plus compliquées à suivre, contrairement aux buts affichés du nouveau règlement. C’est ce que Kevin Magnussen nous décrit aujourd’hui.
« J’étais vraiment proche d’une autre voiture au virage 9 et il n’y avait juste rien, comme aucun appui aérodynamique. »
« Si vous êtes juste une longueur de voiture derrière, c’est vraiment bien. Si vous êtes juste juste derrière lui, c’est bien pire que sur les anciennes voitures, mais si vous êtes à environ une longueur de voiture, c’est bien mieux, et c’est mieux pour le spectacle parce que vous pouvez lancer une attaque un peu plus facilement. »
Un tracé en progrès quoi qu’il en soit
Reste que ce nouveau tracé de Melbourne a offert un spectacle plus satisfaisant que par le passé, sans être encore excellent.
Daniel Ricciardo dit ainsi que le nouveau circuit d’Australie a franchi un cap. Même s’il est forcément modeste en raison des contraintes de place.
« C’est un pas en avant. Je suis sûr qu’il y a eu plus de dépassements, mais comme c’est un circuit urbain, il y a peu de choses qui peuvent être changées et modifiées, alors vous essayez de faire au mieux avec ce que vous avez. »
« C’est un pas dans la bonne direction, mais je devrai probablement regarder la course à nouveau pour le savoir car la mienne était plutôt solitaire, donc je ne sais pas vraiment. Peut-être que ça peut être aussi simple que d’ajouter cette quatrième zone, pour avancer encore dans la bonne direction. »