Charles Leclerc pense que sa manœuvre contre Alex Albon était correcte. Le pilote Ferrari a envoyé son homologue de Williams F1 hors piste, mais il estime qu’il avait la possibilité de garder sa trajectoire sans être pénalisé.
Pourtant, le Thaïlandais était clairement à sa hauteur lors du freinage, et le Code Sportif International précise que dans ce cas, il est de coutume de laisser au moins une largeur de voiture libre sur la piste à côté de sa propre monoplace pour passer à deux de front.
Les commissaires de course ont justifié l’absence de pénalité en expliquant que Leclerc avait laissé passer Albon avant la fin de l’enquête. Une justification qui est quelque peu inaudible, puisque la situation en question ne s’applique que si un pilote a gagné un avantage hors piste. Rien à voir avec la situation présente, où un pilote s’est fait envoyer hors piste.
"C’était vraiment à la limite" admet Leclerc au sujet de sa défense. "J’en étais conscient à l’intérieur de la voiture. Évidemment, j’ai abordé le virage et je savais qu’il allait être très délicat. Mais une fois que vous avez atteint le point de freinage, il n’y a plus moyen de reculer. Ce n’était pas mon intention."
"Je voulais évidemment essayer de conserver cette position et j’ai fait de mon mieux. Est-ce que j’ai dépassé la limite ou non ? Je vérifierai les images. J’ai donné tout ce que j’avais. Je savais que je devais le faire avec les pneus que j’avais à ce moment-là, je ne pouvais rien laisser."
Après la course, le Monégasque était convaincu d’être dans son bon droit, reconnaissant toutefois que le règlement est difficile à appliquer : "C’est vrai. Nous avons tous les règles en tête et nous essayons toujours de jouer avec elles. C’est ce que j’ai essayé de faire. Parfois, dans ces règles, on parle d’un centimètre qui suffit pour être dans les règles ou en dehors des règles."
"Juger à 250 km/h est un peu délicat. Je pensais que j’étais dans le coup. Évidemment, de l’extérieur, ce n’est pas très joli parce qu’il y a une voiture dans les graviers. Mais j’y repenserai et je suis toujours très honnête avec moi-même. Si je pense que j’ai fait une erreur, je le dirai à Alex. Mais pour l’instant, je ne pense pas l’avoir fait."
En l’état, Leclerc pense même qu’il est impossible de trouver des solutions correctes aux luttes en piste : "Je ne pense pas que nous aurons jamais une situation où tout le monde sera heureux. C’est mon point de vue honnête sur la question. Je pense qu’il y aura toujours quelqu’un de mécontent. Je pense qu’il est très difficile de satisfaire tout le monde."
"Je ne pense pas que nous trouverons un jour la solution idéale. Je pense que nous devons l’accepter. Quand on est pénalisé pour quelque chose, il faut l’accepter. Il n’y aura jamais de règlement qui décrive toutes les situations. Même s’il existait, il nous serait impossible de nous souvenir de toutes ces règles pour toutes ces situations différentes."