La thèse de Red Bull est confirmée : si Mercedes est quelque peu limite sur la fiabilité cette année, c’est parce que la lutte au championnat est très serrée.
En effet Lewis Hamilton a changé de moteur thermique pour la Turquie et aura une pénalité de 10 places demain. Plus inquiétant encore, le moteur neuf de Valtteri Bottas monté à Monza a très rapidement donné des signes de fragilité.
Toto Wolff le révèle et le reconnait donc aujourd’hui : Mercedes est à la limite sur la fiabilité. Et ne comprend même pas pourquoi son moteur thermique fait des bruits étranges… Aussi bizarres qu’inquiétants !
« C’est délicat, lorsque vous commencez à repousser les limites de la performance d’un moteur, vous rencontrez quelques obstacles. Nos moteurs ont été les plus fiables depuis l’introduction des V6 turbo hybrides en 2014. »
« Parce que ces limites sont repoussées, nous avons vu des exemples, disons, de bruits inhabituels dans le moteur thermique qui ne sont pas encore complètement compris à ce stade et qui ont donc causé quelques problèmes. Dans le passé, nous avions des moteurs qui tombaient en panne et maintenant il s’agit de contenir le problème, car dans cette phase, il n’est pas question de redessiner les pièces. »
Changer de moteur thermique pour Lewis Hamilton était donc une évidence à Istanbul. Même si Mercedes pourra utiliser aussi de vieux V6, notamment en essais libres.
« Il était clair que nous devions prendre la quatrième unité de puissance. La question est de savoir comment et quand nous voulons déployer l’unité numéro trois, qui est toujours dans le pool. »
« C’est quelque chose que nous devrons évaluer dans les deux prochaines courses parce que nous pourrions décider de ne l’utiliser que le vendredi ou de l’utiliser aussi, disons, le samedi ou le dimanche. »
Et pourquoi ne pas avoir changé toutes les autres pièces de l’unité de puissance ? Christian Horner a déjà suggéré qu’en ne changeant que le moteur thermique, Mercedes mettra les autres composants de l’unité de puissance de Lewis Hamilton sous pression.
Mais Toto Wolff estime que Mercedes a fait le bon choix.
« Les autres pièces, comme le turbo ou les autres éléments auxiliaires, sont en très bon état et très facilement dans les limites du kilométrage ; et donc nous n’avons pas eu besoin de prendre de nouveaux composants. »
Régler les problèmes de fiabilité devient urgent pour Toto Wolff et Mercedes : car les moteurs seront gelés pour trois ans au début de l’an prochain.
« L’équilibre entre la performance et la fiabilité a toujours été la mesure clé au cours des deux dernières années, et il en sera de même à l’avenir. Nous ne reporterons aucun déficit sur l’année prochaine, car les déficits ont été compris et il s’agit maintenant de trouver des solutions pour y remédier. »