Mis sous pression par Lewis Hamilton d’en faire plus sur la diversité, la F1 avait réagi l’an dernier, en lançant un programme de bourses, financé à hauteur d’un million de dollars par Chase Carey, président non-exécutif de la F1, et prédécesseur de Stefano Domenicali.
Il s’agissait de soutenir les études (financièrement principalement) en ingénierie de jeunes issus de la diversité, ou de femmes : cela dans le but bien sûr de diversifier le profil des ingénieurs travaillant dans les usines de F1 au Royaume-Uni.
10 étudiants, grâce à ce programme, ont ainsi pu commencer leur cursus dans des universités de prestige au Royaume-Uni comme en Italie (Oxford, Cambridge, Coventry University, Manchester Metropolitan University, MUNER – The Motorvehicle University of Emilia Romagna, et la Strathclyde University).
10 étudiants seulement, pourrait-on dire ? Oui car la bourse couvre 100 % des frais : non seulement les frais de scolarité, parfois démentiels au Royaume-Uni ; mais encore le coût de la vie, le logement, etc.
Alors qu’on pouvait s’interroger sur l’avenir du programme, la F1 a annoncé aujourd’hui prolonger cette initiative pour 4 années, jusqu’en 2025. 10 autres étudiants, par année, bénéficieront donc de bourses, et pourront éventuellement garnir les rangs des équipes de F1 (mais sans obligation).
« Nous nous engageons à accroître la diversité et les opportunités au sein de ce sport incroyable et je suis heureux de confirmer que nous allons étendre notre programme de bourses jusqu’en 2025, offrant ainsi une opportunité fantastique à certains étudiants incroyablement talentueux de commencer leur carrière en Formule 1 » a confirmé Stefano Domenicali, le PDG de la FOM.
« Nous voulons continuer à garantir que les talents issus de groupes sous-représentés aient des opportunités significatives. Les 10 premiers boursiers ont déjà commencé leurs études suite à l’incroyable don de Chase pour financer les boursiers pendant leur première année. Nous voulons poursuivre et développer les bases du programme dans les années à venir. »
Une action complémentaire de la Commission de Lewis Hamilton
La F1 compte aussi, en plus de ce programme, multiplier les offres d’apprentissage et de stages pour les jeunes issus de la diversité, en partenariat avec la ’Black Collective of Media in Sport (BCOMS), un groupe leader pour les professionnels noirs des médias.
« Nous reconnaissons que la F1 a besoin d’être plus inclusive et diversifiée » expliquait Carey au moment du lancement du programme, l’an dernier. « Nous voulons nous assurer que nous donnions aux gens venus de tous horizons les meilleures chances de travailler en Formule 1, quelque soit leur genre, leur couleur de peau, leur orientation sexuelle ou leurs capacités physiques. »
Tous ces efforts complètent ainsi la « Mission 44 » lancée par Lewis Hamilton avec Mercedes. Récemment le Britannique avait annoncé le déploiement d’une première initiative : le recrutement de 150 enseignants noirs en STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).
Pour rappel, la Commission Hamilton avait identifié que seulement 2% des 500 000 enseignants en Angleterre sont d’origine noire.