Hier, Fernando Alonso a écopé de deux pénalités, une pour un mauvais placement sur la grille, et un pour un mécanicien qui a touché sa voiture pendant l’application de la première pénalité. Le pilote Aston Martin F1 a vu cette deuxième sanction supprimée en appel, et George Russell s’étonne de certaines pénalités.
"Je comprends pourquoi ces règles existent" a déclaré Russell. "En fin de compte, nous devons nous en tenir aux lignes directrices. Je pense qu’il faut faire preuve d’un peu de bon sens et,il était un peu à gauche, n’est-ce pas ? Il n’en a rien tiré, donc peut-être qu’une pénalité de cinq secondes est de trop."
"En ce qui concerne son arrêt au stand, je ne sais pas ce qui s’est passé et pourquoi il a reçu une pénalité supplémentaire. Mais une pénalité de 10 secondes est trop extrême dans ce cas également. Je ne suis donc pas sûr que cela rende la situation un peu plus frustrante pour tout le monde."
Le Britannique déplore en revanche une certaine inconstance des commissaires : "Il y a eu beaucoup de conversations ce week-end sur les lignes que l’on pouvait toucher et celles que l’on ne pouvait pas toucher, en particulier à la sortie des stands et à l’entrée des stands."
"Et puis, comme je l’ai dit, lors des qualifications hier, nous avons vu un certain nombre de voitures se faire retirer des tours pour avoir touché un peu de peinture rouge. Je pense donc que nous devons tous nous rassembler et trouver un terrain d’entente."
Des voitures qui n’aident pas à bien se placer
Russell comprend toutefois les erreurs que l’on a vues de la part d’Esteban Ocon à Bahreïn ou d’Alonso à Djeddah. Les commissaires n’ont d’ailleurs pas relevé que plusieurs pilotes étaient hors de leur emplacement (voir images ci-dessous), mais on voit que les pilotes peinent à s’installer au bon endroit.
"C’est incroyablement difficile. Nous sommes assis très bas et pour mettre les choses en perspective, nous ne voyons probablement que les quatre ou cinq premiers centimètres du pneu, donc vous ne pouvez pas vraiment voir le sol lui-même."
"Je ne peux même pas voir la ligne jaune, sans parler des lignes blanches qui déterminent votre position latérale. C’est vraiment, vraiment difficile et c’est pourquoi je pense que nous devons faire preuve d’un peu plus de bon sens à cet égard."
Les pilotes Red Bull déplorent la visibilité
Max Verstappen rejoint Russell sur le manque de constance de la FIA et sur les causes face aux conséquences. Le double champion du monde appelle à de la mansuétude pour les pilotes : "Je n’ai pas vu à quel point il était sorti de sa place."
"C’est douloureux quand cela arrive, mais c’est un peu la même chose avec la ligne blanche et les limites de la piste. Parfois, on se demande si l’on a gagné quelque chose en élargissant la piste ou non, en la dépassant. Je pense qu’à un moment donné, nous avons besoin d’une règle" note le Néerlandais.
"Cela semble vraiment stupide si les gens commencent à profiter de la possibilité d’aller vraiment à gauche et à droite, mais oui, je ne savais pas ce que nous pouvions faire de mieux. La visibilité est vraiment mauvaise dans la voiture, c’est probablement le principal problème qui fait que vous n’êtes pas toujours bien dans votre boîte."
Un avis que rejoint également Sergio Pérez : "Oui, il est vraiment difficile de voir où l’on s’est arrêté. Je pense que j’en ai trop fait et que je me suis arrêté trop tôt, mais vous n’en avez aucune idée lorsque vous êtes dans la voiture. Vous ne savez pas si vous êtes allé trop loin vers l’arrière ou trop loin vers l’avant."
"Je pense donc que nous avons besoin d’une meilleure visibilité pour être en mesure d’avoir une meilleure idée que celle que nous avons actuellement. C’est bien qu’il y ait une règle en place, mais en même temps, parfois c’est une question de chance pour être honnête, où vous vous positionnez."
La FIA va clarifier le quiproquo des stands
De son côté, la FIA a promis qu’un éclaircissement arriverait sur le sujet des pénalités aux stands avant la prochaine course à Melbourne. La fédération l’a confirmé dans un communiqué publié après l’événement.
"La demande de révision de la décision initiale (document 51) a été adressée aux commissaires sportifs dans le dernier tour de la course. La décision subséquente des commissaires d’entendre et d’accorder le droit de révision au concurrent est le résultat de nouvelles preuves concernant la définition de ’travailler sur la voiture’, pour laquelle il y avait des précédents contradictoires, et cela a été mis en évidence par cette circonstance spécifique."
"Ce sujet sera donc abordé lors de la prochaine réunion du Comité Consultatif Sportif qui se tiendra le jeudi 23 mars, et une clarification sera publiée avant le Grand Prix d’Australie de Formule 1 2023."
"Cette approche ouverte de l’examen et de l’amélioration de ses processus fait partie de la mission permanente de la FIA de réglementer le sport de manière équitable et transparente."
Repasando algunas fotos de parrilla para ver sanción Alonso, veo que no es el único que estaba fuera de posición. ¿Es la línea el límite ?🤷♂️
Checking some grid pictures to verify Alonso's penalty, I realised there were other drivers out of position. Is the line the limit ?🤷♂️#f1 pic.twitter.com/DqwL3CaVG5
— Albert Fabrega (@AlbertFabrega) March 19, 2023