Pour répondre à la crise actuelle du Covid-19, la Formule 1 s’est rapidement mise d’accord avec la FIA et les équipes pour reporter les règles de 2021 à 2022, voire à 2023 si on en croit les déclarations du jour de Christian Horner.
Nous ne verrons donc pas en piste l’an prochain les monoplaces révolutionnaires prévues par Ross Brawn, Pat Symonds et Nikolas Tombazis, mais les mêmes F1 qu’en 2020, avec certaines libertés en termes de développement.
Ce sont ces libertés qui sont actuellement des points de tension entre les équipes. Ainsi, lors des premières discussions, il a été évoqué de geler une grande partie de ce qui constitue un châssis de F1, une partie des suspensions, la boîte de vitesses, etc... et de laisser, a priori, un développement encore libre du côté de l’aérodynamique.
Mais Ferrari et Red Bull seraient déjà opposées à un gel concernant les boîtes de vitesses : elles ont découvert lors des essais hivernaux, grâce aux images fournies par la FOM, que la boîte de Mercedes F1 est solidaire du moteur grâce à 4 écrous au lieu de 6 en général, de quoi affiner encore plus le dessin du train arrière. Ces deux équipes souhaiteraient donc en faire de même pour 2021.
Chez McLaren, on souhaite pouvoir bloquer la coopération entre les équipes et le transfert de personnel, en prenant notamment en exemple le cas de Red Bull Racing et AlphaTauri.
"Nous devons être certains que les règles ne puissent pas être détournées par deux équipes qui travaillent ensemble. Et par le transfert d’employés d’une équipe à l’autre. Cela vaut d’autant plus que le plafond budgétaire va arriver l’an prochain. S’il doit y avoir des partages ou des transferts, il faut définir une limite pour commencer, la même pour tout le monde," explique ainsi le directeur de McLaren F1, Andreas Seidl.