‘F1’ : tel est le titre, peu original mais clair et efficace, du film que beaucoup attendent sur le pinacle du sport automobile.
Damson Idris et Brad Pitt, dans les rôles de l’élève et du mentor respectivement, seront les deux acteurs principaux principaux. Mais quelqu’un bien connu des paddocks joue le rôle de consultant de luxe, et même un peu plus (il est aussi co-producteur) : Lewis Hamilton.
« J’ai été en contact dès le début avec l’équipe du film » a confié le pilote Mercedes F1 pour Esquire.
« Il y avait quelques scripts en circulation. Je connaissais Joe [Kosinski, le réalisateur] depuis que nous avions parlé de faire Top Gun : Maverick par l’intermédiaire de Tom [Cruise]. Tom m’a mis en contact avec Joe et nous avons discuté de notre participation au film. Puis nous sommes restés en contact. Puis nous avons repris contact pour parler de la possibilité de faire un film sur la Formule 1. Enfin nous avons entamé tout le processus de collaboration avec un scénariste. »
Lewis Hamilton a pu donner aussi quelques conseils de pilotage à Brad Pitt. Pour qu’à 60 ans tout rond, le célèbre acteur demeure un pilote crédible à l’écran !
« Il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Nous sommes allés sur un circuit à Los Angeles. Je l’ai emmené, je me suis assis sur le siège passager et il a conduit. J’étais coach de pilotage quand j’étais plus jeune. C’était un moyen de gagner de l’argent à temps partiel pendant que je courais. »
« On reconnaît tout de suite les bons et les mauvais. Brad était tout de suite dans le coup. C’est dans son ADN. Il n’a tout simplement pas été capable d’avoir la concentration d’un pilote de F1. Mais il a un grand potentiel. »
« En fin de compte, l’histoire d’un quinquagénaire qui se lance dans la saison et se bat contre nous, les pilotes plus jeunes, ce n’est tout simplement pas ce qui se fait d’habitude en F1. Mais il faut aussi en discuter : Comment s’y prendre ? Combien d’entraînement faudrait-il faire pour être capable de revenir, de se battre et d’avoir les mêmes réactions qu’un pilote de F1 ? Oui, il y a beaucoup de détails à prendre en compte. »
Hamilton, conseiller technique de luxe pour le film… et même plus
Lewis Hamilton a donné aussi des conseils en tant que quasiment co-scénariste pour certaines scènes. Et il s’est assuré également que ce film représente la diversité du sport à l’écran.
« J’ai pu m’impliquer dans tous les domaines, par exemple en m’assurant de la diversité du casting, en veillant à ce qu’il y ait une femme lors des arrêts aux stands, ce qui n’a jamais été le cas sur la piste. Je voulais que Hans Zimmer s’occupe de la musique du film, et c’est ce qu’il a fait. Joe a été formidable en m’incluant dans tout ce qu’il a fait. »
« Ehren [Kruger, le scénariste] a fait une tonne de recherches, il a regardé beaucoup de courses, il est venu à plusieurs courses, puis il est parti et a écrit un scénario. Mais nous nous asseyions et parlions de ce qu’est la course automobile. Une fois qu’il a écrit le scénario, je me suis assis avec lui et j’ai dit qu’il y avait certaines choses qui étaient du bullshit, certaines choses qui ne semblaient pas réelles et qui ne correspondaient pas à ce qu’est la F1, et j’ai essayé de faire en sorte que le film soit aussi authentique que possible. »
Il y avait donc du bullshit dans les scènes retravaillées depuis ? Lewis Hamilton peut-il préciser ?
« Simplement des scénarios de course. Les ingénieurs parleraient de jargon technique. Mais surtout des scénarios de course et des séquences entre les dépassements et les arrêts aux stands, les stratégies et toutes ces sortes de choses. »
« Il y avait peut-être eu un accident dans lequel la voiture a heurté le mur, s’est retournée, a atterri sur les roues et a continué à rouler, ce qui n’arrive pas en Formule 1. »