Pirelli n’a pas pris beaucoup de risques : pour ce week-end à Melbourne, le manufacturier italien emportera sa gamme moyenne, soit C2, C3, C4.
La dégradation est présente mais relativement contenue sur ce tracé urbain. La situation générale a d’ailleurs été améliorée par le resurfaçage complet de la piste l’an dernier, qui a conduit à « augmenter l’adhérence venant des pneus » précise Pirelli. L’asphalte sera ainsi plus lisse.
Mais puisque l’Albert Park n’est pas un circuit permanent, la piste sera très verte en début d’essais libres, avec une forte évolution tout au long du week-end entre les séances.
Les niveaux d’énergie par le circuit sont dans la moyenne du calendrier. Tandis que les modifications apportées au tracé favoriseront les dépassements, il faudra que les équipes travaillent en particulier sur la motricité, afin de pouvoir gagner en efficacité en sortie de virage, justement pour pouvoir dépasser sur les courtes lignes droites.
Mario Isola explique le choix de Pirelli pour ce Grand Prix : la gamme moyenne permettra de diversifier les stratégies le dimanche. Et ainsi de réserver quelques surprises ?
« Il y aura plus d’options pour la course grâce aux choix de composés à Melbourne. »
« Nous avons fait le même choix de pneus qu’en 2019 pour le Grand Prix d’Australie. Après deux ans d’absence au calendrier en raison de la pandémie de Covid, nous avions opté pour un écart dans la sélection pneumatique l’an dernier : nous avions sélectionné les C2, C3 puis les C5, les pneus les plus tendres. Cette course de l’an dernier avait abouti à un Grand Prix avec un seul arrêt aux stands, remporté par Charles Leclerc de Ferrari. Toutes les équipes avaient utilisé le pneu dur et le pneu médium, tandis que le pneu tendre n’était utilisé que pour les qualifications. »
« Ce week-end, les équipes disposeront des C2, C3 et C4, ce qui signifie qu’elles auront plus d’options pour la course en termes de stratégie, du moins sur le papier. »
« Nous nous attendons à une forte évolution de la piste tout au long du week-end, comme c’est habituellement le cas à Melbourne, alors que les exigences énergétiques des pneus sont dans la moyenne de la saison. C’est une piste fluide avec des virages plus rapides suite aux modifications de l’année dernière, ce qui favorise les dépassements et le spectacle en général. »