Lors du Grand Prix du Japon, Alexander Albon et Lando Norris avaient croisé le fer au 4e tour. La Red Bull avait virilement tenté de dépasser la McLaren, en forçant la monoplace orange à sortir des limites de la piste.
Après l’incident pourtant, Lando Norris avait estimé que son ancien camarade de jeu, en Formule 2, avait joué honnêtement la partie, en restant dans le domaine dans l’acceptable.
Une semaine plus tard, il a visiblement changé d’avis… et concède lui-même que ce changement de braquet donnera une « image terrible dans les médias. »
« Juste après la course, au début, mes commentaires étaient très sympathiques envers Alex. C’était lié à ma situation, les freins ne fonctionnaient pas comme il le fallait [après avoir récolté des débris de la Ferrari de Charles Leclerc], j’allais de toute manière rater le virage, ou j’avais un léger survirage en y entrant. »
« Quand j’étais dans la voiture, je pensais que j’avais un bon avantage, et c’était le cas, mais quand j’ai abordé ce virage, il [Alexander Albon] était soudainement là. Je savais qu’il était venu de loin, mais quand je l’ai vu au volant, il était juste à l’intérieur. Et tout cela est arrivé très rapidement. »
« Je suis juste sorti de la piste, je ne sais pas où il a terminé. De ce que je pouvais voir, dans la voiture, il ne ne semblait pas être allé au large. Je ne pensais pas qu’il y avait eu même un contact entre nous, je ne sais pas pourquoi. »
Ce sont les ralentis qui ont fait changer Lando Norris d’avis…
« En le revoyant, l’incident était très différent de mon ressenti. Alex était venu de très, très loin. Il a pris le virage avec un angle très aigu. Et il a fini avec deux roues sur l’astroturf. Puis il y a eu contact. »
« J’étais donc plus contrarié après avoir vu le ralenti… parce qu’il était allé au contact, et parce qu’il avait attaqué de très loin. Si je n’avais pas eu mes problèmes avec mes freins, je suis à 99 % sûr que nous aurions eu un crash et que nous aurions dû peut-être abandonner. »
« Je pense qu’il aurait dû recevoir un pénalité » conclut Lando Norris, bien que la FIA ait décidé de ne pas lancer une enquête, même après que l’incident fut « noté. »
« S’il avait été un peu plus à ma hauteur, s’il n’avait pas abordé le virage avec cet angle, et s’il avait bien pris le virage, alors, ça aurait été une manœuvre équitable. Mais maintenant, je dirais qu’il aurait dû recevoir une pénalité. »
Beau joueur malgré tout, Lando Norris confie qu’il demeure un « bon ami » d’Alexander Albon… Il lui a d’ailleurs fait passer un message, en lui envoyant la vidéo du fameux accrochage entre Senna et Prost, qui avait eu lieu dans le même virage en 1989 !
De toute manière, cet incident n’aurait pu avoir de véritables répercussions sur le résultat final de Lando Norris à Suzuka. La McLaren était bien endommagée après avoir récolté les débris de la Ferrari de Charles Leclerc, suite à son accrochage avec Max Verstappen.
« Si ça n’était pas arrivé, alors, j’aurais été bien plus contrarié par ce qu’Alex a fait. J’aurais été en lice pour marquer de bons points, il avait une voiture bien plus rapide, la Red Bull, il a bien sûr dépassé Carlos assez facilement avec l’undercut. Il n’avait pas besoin de prendre autant de risques… Oui, étant donné notre situation, nous en avons ri après-coup. Mais je n’aurais pas été aussi joyeux et amusé si je n’avais pas connu cet autre problème… »