Et si la deuxième vague de coronavirus arrivait à l’automne ? Et si, au printemps prochain, faute de vaccin, le monde devait à nouveau se confiner, et la F1 avec elle ? Sans aucun doute, revivre une année pareille mettrait en plus grand péril encore les finances des équipes de F1.
Ont-elles alors prévu un plan d’urgence pour faire face à cette situation ? Car il est bien évident que le coronavirus ne disparaîtra pas comme par enchantement avec la Saint-Sylvestre.
Christian Horner est dans une position plus confortable que d’autres patrons au niveau financier. Mais Red Bull a-t-elle tout de même prévu un plan pour survivre dans le pire des cas ?
« Je pense qu’il est inévitable que, tant qu’un vaccin n’aura pas été trouvé, le corona sera avec nous pendant un certain temps encore et, bien sûr, il s’agit de savoir comment gérer et contrôler cela et, avec la discipline et les procédures qui ont été mises en place, nous avons réussi à programmer une saison et un championnat. Bien sûr, il va falloir faire preuve de flexibilité et je pense que la façon dont toutes les équipes ont réagi aux défis évolutifs de ce virus… je veux dire que nous ne connaissons toujours pas l’étendue de notre calendrier pour cette année, nous ne savons pas où nous allons courir en octobre, novembre et même début décembre, donc les équipes doivent être flexibles, elles doivent réfléchir tout en étant en mouvement, et travailler collectivement avec la FIA et le détenteur des droits commerciaux ; et je pense que cela va continuer pendant un certain temps encore. »
Franz Tost bénéficie lui aussi du soutien de Red Bull, mais son budget est bien moindre chez AlphaTauri. Selon lui, il s’agit d’un problème bien plus global qui concerne le sport, et la société en général - pas seulement la F1. La flexibilité est aussi un maître-mot.
« Je pense que les équipes, la FIA et la FOM travaillent en étroite collaboration pour résoudre cette situation difficile. Ce n’est pas seulement pour le sport automobile, c’est un problème général pour le sport. C’est la même chose pour le football, ou pour le ski. Attendons que la saison de ski commence, d’accord ? »
« Nous devons tous être flexibles et peut-être profiter des pays où il y a moins de personnes infectées par le Covid-19 et y aller tout simplement. Heureusement, la F1 est un sport mondial, ce qui signifie que nous pouvons choisir où aller et je suis convaincu que nous aurons aussi un championnat l’année prochaine. »
Directeur d’une petite équipe indépendante, Günther Steiner, chez Haas, a plus d’angoisses à nourrir. Lui aussi se dit prêt à être flexible, tant lire l’avenir est impossible...
« Oui, la grande inconnue est de savoir comment évolue ce coronavirus et si quelqu’un savait cela avec certitude, il serait un homme riche. Mais comme l’a dit Christian, tant qu’un vaccin n’est pas trouvé et distribué, nous vivons dans cette situation évolutive et nous devons juste évoluer pas à pas pour savoir comment la situation évolue. Je pense que nous réalisons maintenant que ce ne sera pas fini à la fin de l’année, et nous devons commencer à penser à l’année prochaine. Je pense que la FIA et la FOM font du bon travail en essayant de le découvrir, mais nous devons juste rester toujours prêts à faire face à toute situation qui se présente, comme nous l’avons fait cette année. »
Günther Steiner a toute de même confiance en la FOM et la FIA pour faire face à l’imprévu...
« Il y a cinq mois, beaucoup de gens pensaient que nous n’aurions pas de championnat et nous allons nous retrouver avec, espérons-le, 15 courses. Je pense que nous trouverons des solutions. »
« Normalement, la Formule 1 est assez bonne pour trouver des solutions aux problèmes et je pense que nous trouverons quelque chose pour cela aussi. »