Lucas di Grassi est persuadé que la F1 pourrait revenir à une formule moteur comme les V8 (photo) ou les V10 grâce à l’utilisation de carburants de synthèse. Le pilote de Formule E pense que la F1 fait fausse route et assure que la solution est ailleurs.
Le Brésilien pense que "l’hybride va mourir" et encourage la F1 à "développer et utiliser des carburants de synthèse. Ainsi, on pourra ramener des V10 et V8 et être pertinent dans l’industrie carbone sans que le sport ne perde son identité."
En réalité, le défi sera un peu plus compliqué car les carburants de synthèse ne sont pas encore fabriqués. De plus, ils sont neutres en carbone et non ’zéro émission’, puisqu’ils seront fabriqués en capturant du CO2.
Ils produiront moins d’émissions, mais ils devraient en produire quand même. Cependant, ces émissions seront moins importantes que le CO2 capturé pour fabriquer le carburant. Il sera plus difficile d’affranchir le cycle de combustion d’un moteur thermique de toute émission.
"Ce serait de la vraie durabilité en F1" poursuit Di Grassi. "Ce ne serait pas le green washing que l’on voit aujourd’hui avec les arbres plantés et d’autres opérations de communication pour paraître durable. Dépensez l’argent et l’ingéniosité pour avoir des carburants de synthèse peu onéreux."
Là encore, Di Grassi est dans l’utopie, puisqu’il a déjà été dit que la crainte autour des carburants de synthèse est leur prix. Difficile donc d’imaginer une F1 qui puisse revenir à une formule moteur sans hybridation et avec une plus grosse cylindrée.