L’ancien président et PDG de Ferrari, Luca di Montezemolo, est navré de voir Ferrari en difficulté. Selon lui, la crise qui touche Maranello est profonde et ne va pas aller en s’améliorant prochainement.
"Vous remuez le couteau dans la plaie" a déclaré di Montezemolo dans l’émission Piazzapulita sur LA7. "Car avec ma famille, Ferrari a été la chose la plus importante de ma vie. Je suis désolé de la voir dans cet état et je ne pense pas qu’il s’agisse d’une crise à court terme."
L’ancien bras droit d’Enzo Ferrari n’est pas le seul à le penser, et ses propos sont appuyés par un ancien pilote de l’équipe, Ivan Capelli : "Ferrari traverse une crise d’identité. Des choix difficiles doivent maintenant être faits car Ferrari ne sait plus où elle en est, ce qui est la pire des situations."
Un autre ancien pilote, Gerhard Berger, prédit une saison difficile à la Scuderia : "Ferrari a changé de management cet hiver, on verra si ça paie. Mais il faut laisser leur chance aux nouveaux, même si les prochaines semaines seront incroyablement rapides."
Un problème de personnel ?
Pour Luca di Montezemolo, Ferrari n’a pas encore assez solidifié ses départements : "Il s’agit de trouver les meilleures personnes sur le marché. Lorsque j’ai constitué l’équipe de rêve, j’ai pris Jean Todt, Stefano Domenicali, Ross Brawn et Rory Byrne."
"[Michael] Schumacher n’est arrivé que lorsque nous avons su que le pilote ferait la différence. Avant, même avec Superman, nous n’aurions pas réussi. En bref, nous avons dû construire une équipe."
"J’espère que cela pourra se reproduire, mais il faut que ce soit les meilleurs ingénieurs du marché, de n’importe quelle nationalité, car pour gagner, il faut de la compétence."
L’Italien s’inquiète pour Charles Leclerc : "Il est très bon mais il traverse une période très délicate de sa carrière car, bien qu’il soit encore très jeune, les années lui filent entre les doigts. Même un tel talent a besoin d’une voiture compétitive."