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Difficultés d’Alpine F1 : Szafnauer réfute les accusations de Famin

Seule une personne "mal informée" pourrait le tenir responsable

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Otmar Szafnauer s’est agacé des propos de Bruno Famin, le directeur d’Alpine F1, qui l’a accusé d’être responsable des mauvaises performances de l’équipe. L’ancien directeur, qui a quitté le team au soir du GP de Belgique en juillet 2023, explique pourquoi sa direction n’est pas responsable de l’A524.

"Nous disposons d’un temps limité en matière de CFD et de soufflerie" a déclaré Szafnauer. "Il n’est donc pas possible de faire fonctionner trois souffleries, ni même d’utiliser une soufflerie à sa pleine capacité. Pour cette raison, et compte tenu de la structure des rapports - je pense que nous faisons un rapport toutes les huit semaines -, presque tout le monde travaille sur la voiture actuelle jusqu’aux vacances d’été."

"Ensuite, en fonction de la rapidité avec laquelle vous pouvez produire les résultats jusqu’à la pause, certaines de ces améliorations sont apportées aussi tard qu’à Singapour. Si vous pouvez les produire plus rapidement, vous les mettez plus vite sur la voiture. Mais en général, Singapour est la dernière grande amélioration que vous apportez."

"L’évolution de Singapour a été conçu en juin, juillet, juste avant la pause. Après la pause, tout le monde passe à la voiture de l’année suivante et quand c’est la voiture de l’année suivante, vous apprenez des choses sur la voiture de cette année. On peut changer le châssis, on peut changer la géométrie, on peut passer d’une barre de traction à une barre de poussée... on change des choses."

"Et lorsque vous changez quelque chose, c’est principalement pour des raisons aérodynamiques. Alors, vous commencez à changer de modèle et vous commencez à faire différentes expériences qui ne s’appliquent pas nécessairement à la voiture de cette année."

"C’est ce qui s’est passé chez Renault, Alan [Permane] et moi sommes partis en juillet et c’est après notre départ qu’ils ont commencé à travailler sur la voiture de l’année suivante. Pour les personnes non informées, on peut dire que tous ces problèmes ont été causés par ces gars-là. Je ne pense pas que ce soit le cas."

Renault "ne devrait pas se mêler" du projet Alpine F1

Szafnauer a aussi expliqué que selon lui, Renault n’a pas une compréhension correcte du défi de la Formule 1, comme d’autres marques : "Pas d’après ce que j’ai vu. Pas seulement Renault, mais les grandes entreprises automobiles, même celles dont la course automobile fait partie de l’ADN, ne devraient pas s’en mêler. C’est tellement différent d’une entreprise automobile qu’il faut laisser les experts s’en occuper.

"Les seules similitudes sont les suivantes : il y a cinq roues sur une voiture et cinq dans une voiture de course - quatre roues et un volant - et c’est tout. Le reste est très différent. Oui, on parle de voiture, mais le développement technologique est différent, la technologie utilisée est différente, le niveau d’ingénierie est différent, le niveau de formation des ingénieurs est différent."

"Lorsque j’étais chez Ford Motor Company, il y avait deux voies de gestion. D’une part, vous pouviez suivre une voie de gestion technique, c’est-à-dire que si vous étiez titulaire d’un doctorat en génie mécanique ou en aérodynamique, vous pouviez suivre une voie de gestion technique plutôt qu’une voie de gestion non technique. Et il n’y avait pas beaucoup de docteurs en ingénierie, pour une grande entreprise."

"Lorsque j’étais chez British American Racing, je crois que Gary Savage, directeur technique adjoint de l’écurie, a dit un jour ’nous avons plus de médecins ici que dans un hôpital local’, ce qui était vrai. Et ils ne venaient pas d’universités médiocres, ils étaient tous issus d’Oxford, de Cambridge, d’Imperial. Ce n’est pas tellement le cas en Amérique, mais nous avons travaillé avec des gens du MIT et de Caltech."

"Ils sont donc a) très brillants, b) éduqués au plus haut niveau de la Formule 1 et, surtout, ils aiment ce sport, ce qui explique qu’ils soient motivés au plus haut point pour gagner. Ce n’est pas le cas dans les entreprises automobiles. Je ne dis pas cela à propos de Renault, mais je le dirai à propos de Ford."

"Nous avions l’habitude de dire chez Ford que la Ford Motor Company ne fabriquait pas de voitures, mais des carrières. Ainsi, lorsque vous étiez chez Ford, vous vous souciez du programme automobile auquel vous participez, mais vous vous souciez avant tout de votre carrière, alors qu’en Formule 1, vous vous souciez des performances sur la piste. C’est une différence importante."

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