Le PDG de la F1, Stefano Domenicali, a déclaré qu’il était disposé à discuter en tête-à-tête avec le président Emmanuel Macron de la possibilité de relancer le Grand Prix de France.
Le Paul Ricard a été cette année la dernière victime de l’éloignement progressif de la Formule 1 des circuits européens, le nouveau président du circuit Jean Alesi admettant il y a quelques jours qu’il n’y a pas de volonté nationale pour l’événement.
"Nous n’avons jamais eu l’honneur d’avoir le président de la République à l’événement," rappelait l’ancien pilote de F1. "Les présidents des autres pays sont honorés d’avoir cet événement sur leur territoire. Ce serait un honneur de s’asseoir avec le président Emmanuel Macron, mais je pense qu’il a d’autres priorités. Nous allons essayer de pousser pour une rencontre avec la F1."
Mais en coulisses, Domenicali aurait proposé que des circuits comme le Paul Ricard puissent revenir au calendrier avec une place de course annuelle alternée partagée avec un autre hôte européen, comme Spa, Imola ou le Red Bull Ring.
À cette fin, Domenicali a déclaré au journal L’Equipe à Miami qu’il était prêt à parler en face à face de la situation avec le président Macron.
Lorsqu’on lui dit que le Paul Ricard était prêt à prolonger sous la présidence de Jean Alesi, il répond : "je suis ravi de l’apprendre. Et désormais, la F1 est redevenue un sport qui intéresse. Vous ne pouvez pas dire : je viens parce que je suis la France. Plus que personne, je veux que votre pays revienne au calendrier mais il faut faire les efforts que les autres font."
"Je sais que jamais la F1 ne demandera la même chose qu’à l’Arabie saoudite ou aux Emirats. Il faut juste que chacun fasse des efforts. Mieux, il faut des interlocuteurs. Et pour l’instant, chez vous, nous n’en avons pas. Le jour où le président Macron me dit qu’il veut discuter pour parler du retour de la France, je viens. S’il veut discuter, je serai là dès qu’il le souhaite pour en parler."
Il y a aussi des craintes pour l’avenir à long terme de Monaco, les négociations ayant été difficiles pour prolonger.
"Monaco, c’est la même chose. Ce Grand Prix est important dans notre écosytème. Autrefois, c’était le bijou de la couronne. Aujourd’hui, chaque course est une perle. C’est comme cela que nous fonctionnons. Nous respectons tout ce qu’ils ont fait pour notre sport et c’est pourquoi ils ont prolongé."
La F1 ne souhaite pas quitter l’Europe selon Domenicali.
"Je n’ai jamais rien dit de méchant contre les pistes historiques. Je me contente de dire que nos spectateurs doivent être respectés. Je suis italien et, lorsque je vais à Monza, je pense qu’il faut améliorer l’accueil. Nous y travaillons d’ailleurs."