Pirelli est dans la tourmente après les deux explosions de pneus ayant affecté, à Bakou, Lance Stroll comme Max Verstappen. Le manufacturier italo-chinois évalue pour le moment en profondeur le détail des pneus incriminés, pour savoir si, comme les premiers pistes le suggèrent, un débris est bien en cause.
Cependant une petite tempête médiatique agite aussi Pirelli. Un ancien ingénieur pneumatique (voir notre article) a mis en cause la thèse et la défense officielle de Pirelli, ce que faisait du reste déjà Max Verstappen à chaud après la course. Mika Hakkinen a aussi tiré la sonnette d’alarme, estimant que la F1 avait évité une catastrophe potentielle à Bakou.
Après Ross Brawn, le manager des sports mécaniques pour Liberty Media, qui a lancé un appel au « calme », Stefano Domenicali, le patron de la FOM, est lui aussi monté au créneau.
S’exprimant pour la BBC, Stefano Domenicali a rappelé « le besoin de respecter » Pirelli et d’être « prudent » avant de tirer toute conclusion définitive.
« Il y a beaucoup de confiance dans ce que Pirelli peut faire. »
Stefano Domenicali a ensuite appelé les pilotes et les acteurs de la F1 à mesurer le poids de leurs paroles. En début d’année d’ailleurs, il avait appelé les acteurs de la F1 à ne pas commenter en public les problèmes relatifs aux pneus (ou à tout autre sujet).
Il réitère alors son avertissement… notamment aux pilotes et donc à Max Verstappen !
« Vous connaissez très bien l’ampleur d’un mauvais mot au mauvais endroit. Cela peut être très difficile à rattraper et c’est ce que nous devons éviter. »
« Nous gérons un business où nous savons que les pilotes représentent les voix et les protagonistes les plus importants. [Mais] bien sûr, vous pouvez avoir la bonne friction et une bonne discussion antagoniste qui fait partie du jeu, ce qui rend ce business encore plus intéressant. »