La F1 a décidé rapidement de supprimer le contrat du Grand Prix de Russie récemment, lorsque le pays a envahi l’Ukraine. Une décision saluée, mais qui a mis en lumière les différences de réaction du sport face aux problèmes de société.
En effet, quelques jours plus tard, l’Arabie saoudite a exécuté 81 hommes, dont sept Yéménites et un Syrien. Une exécution de masse sur le compte du terrorisme, selon le gouvernement saoudien, mais aussi de "comportements déviants", dont on sait qu’ils peuvent notamment désigner là-bas l’homosexualité.
Stefano Domenicali, le PDG de la Formule 1, a été invité à s’exprimer sur ce fait d’actualité, alors que la F1 disputera le Grand Prix d’Arabie saoudite à Djeddah la semaine prochaine. L’Italien fait preuve de démagogie et selon lui, le fait de s’y rendre est une bonne chose pour soulever ces problèmes.
"Lorsque nous entendons ce genre de nouvelles, c’est assez alarmant" a déclaré Domenicali. "Mais je crois vraiment au fait que le sport doit s’assurer que les droits de l’homme sont au centre de notre programme, en même temps que le pays où nous allons."
"Avec le recul, nous avons vu l’année dernière beaucoup de femmes, beaucoup de jeunes assister à la course et profiter pour la première fois de ce qu’ils n’avaient jamais eu la chance de voir en direct. Notre présence met peut-être en lumière des sujets qui, sans nous, auraient une place différente dans l’actualité."
L’an dernier, plusieurs pilotes dont Lewis Hamilton et Sebastian Vettel avaient exprimé leur inconfort à l’idée de rouler en Arabie saoudite. Les deux hommes avaient arboré des signes de soutien à la communauté LGBTQ+, puisqu’elle est ciblée dans ce pays.
La F1 va dans des pays problématiques en matière de libertés, qu’il s’agisse de celles du peuple ou d’autres libertés. Singapour, Bahreïn et l’Azerbaïdjan sont par exemple parmi les 20 pires pays en matière de libertés de la presse, comme la Chine, et le Vietnam avec qui Liberty Media avait aussi signé un contrat.