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Domenicali : La F1 n’ignore pas la moralité pour de l’argent

"Où est la ligne ? Telle est la question"

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Alors que les critiques ont plu dans la presse internationale samedi matin, pour la poursuite du Grand Prix en Arabie saoudite alors qu’une attaque aux missile venait de frapper un dépôt pétrolier d’Aramco à quelques kilomètres du circuit, le PDG de la F1, Stefano Domenicali a tenu à défendre à nouveau la position prise par le sport.

Il a ainsi déclaré que "personne ne peut juger notre moralité" malgré des suggestions fortes et répétées selon lesquelles il fait passer, pour le compte de Liberty Media, le succès commercial avant cette même morale.

"Personne ne peut juger notre moralité, pour être honnête. Il s’agit de mettre en place toutes les choses qui doivent être considérées. Où est la ligne ? Telle est la question."

"Notre position, et elle sera toujours la même, est que nous croyons que ce que nous faisons aura un impact très positif dans toutes les situations politiques pour le meilleur de notre vie et à tous les niveaux. Ce sera toujours la considération que nous prendrons pour notre avenir dans le sport, partout dans le monde."

"Nous devons rester rationnels, mettre de côté les émotions et recueillir le plus d’informations possible. Nous l’avons fait vendredi. Notre première priorité est la sécurité de notre personnel. Lorsque nous avons eu l’assurance des autorités locales que c’était sous contrôle, nous avons informé les équipes et les pilotes."

Domenicali a également rejeté les allégations d’hypocrisie, insistant sur le fait qu’il est faux de comparer la situation de Djeddah avec le contrat de la Russie, pourtant déchiré récemment.

"Est-ce qu’un attentat terroriste signifie qu’un pays est en guerre ?" répond l’Italien.

"Dans ce cas nous n’allons dans plus aucun pays. Nous ne sommes pas aveugles, mais je ne pense pas que ce soit le bon point de vue. Honnêtement, encore une fois, personne ne peut juger de notre moralité."

Lorsqu’on lui a demandé s’il y avait maintenant des points d’interrogation sur le contrat à long terme et très lucratif de la F1 avec l’Arabie saoudite, Domenicali a répondu : "Des points d’interrogation, ce n’est pas le bon mot. Mais nous devons enquêter et comprendre la situation du mieux que nous pouvons."

L’ancien pilote de F1 Ralf Schumacher, cependant - qui a fait la une pour avoir fui l’Arabie saoudite après les événements de vendredi - a été cinglant envers l’attitude de Domenicali.

"Je suis un peu choqué. Je pense que Stefano le prend un peu trop à la légère et l’explique trop simplement. Je pense que la Formule 1 devrait faire une déclaration claire : nous ne roulons pas dans un pays en guerre. Et malheureusement, c’est le cas là-bas, quoi qu’il dise."

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