Alors que Stefano Domenicali, le PDG de la F1, a appelé la FIA à faire correctement son travail pour le bien du sport, l’Italien a également été questionné sur l’autre sujet polémique de ces dernières semaines, les nouvelles règles pour 2023 pour les pilotes concernant leur liberté d’expression et messages à caractère politique.
Les nouvelles règles interdisent "la formulation et l’affichage généraux de déclarations ou de commentaires politiques, religieux et personnels, notamment en violation du principe général de neutralité promu par la FIA en vertu de ses statuts" et précisent que de telles déclarations ou commentaires ne seront autorisés que si le concurrent l’a préalablement fait "approuver par écrit" par la FIA ou par l’autorité nationale compétente.
Domenicali croit savoir que les nouvelles règles n’empêcheraient pas les pilotes de parler des problèmes qu’ils jugent importants.
"Nous étions ceux qui avons créé WeRaceAsOne pour créer une discussion en utilisant notre plate-forme de la bonne manière. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’empêcher le pilote de communiquer avec la communauté - c’est une question de respect."
"Ce que je n’aime pas, c’est quand vous voulez dire quelque chose pour attaquer une autre personne ou un sujet, c’est la mauvaise façon de faire. Mais il y a aussi le respect des partenaires avec lesquels vous travaillez. Vous devez être équilibré."
C’est une référence à peine voilée à ce que des pilotes ont pu dire sur certains pays comme l’Arabie saoudite ou encore des sponsors comme Aramco. Un juste équilibre doit donc être trouvé dans le ton employé selon Domenicali.
"Personne ne mettra de muselière aux pilotes sauf si vous devenez politique, parce qu’on est dans une dimension sportive avant tout. Mais mettre en avant l’attention autour de certains sujets qui sont au centre des discussions de notre société d’aujourd’hui, ça ne posera aucun problème à mon avis et je suis sûr que la FIA partage ce point de vue."
Il s’attend à ce que les nouvelles règles n’entraînent "aucun changement" dans ce que la F1 et ses pilotes ont déjà fait.
"Je dirais qu’il n’y aura aucun changement dans ce qui a été fait en F1, ce qui nous donne la possibilité de parler de quelque chose de plus grand que le sport de la bonne manière. Il y a des endroits où vous pouvez le faire, mais il y a du respect pour vos partenaires."