La F1 a confirmé ce mardi Pirelli comme manufacturier pneumatique pour trois saisons de plus en F1. Stefano Domenicali, le PDG de la Formule 1, explique que l’intérêt pour la catégorie reine est pour le moment de continuer à avoir un manufacturier unique dans son championnat, comme c’est le cas depuis de nombreuses années.
Il détaille les raisons pour lesquelles la Formule 1 n’envisage pas de repasser à plusieurs manufacturiers pneumatiques. Parmi celles-ci, la raison financière est évidemment principale, et c’est pour cela que cette idée n’est pas développée.
"Cette décision a été prise avec la FIA pour s’assurer que nous étions en mesure de contrôler les coûts pour l’écosystème de la Formule 1" a déclaré Domenicali. "C’est la principale raison pour laquelle nous nous sommes éloignés de la compétition pour les pneumatiques."
"Nous avions beaucoup d’essais, beaucoup de kilomètres, beaucoup de recherches, c’était vraiment bénéfique mais le coût était vraiment élevé. C’est pour cette raison que nous sommes passés à la nouvelle situation, et il est prématuré de penser que cela pourrait être une réelle possibilité pour l’avenir."
"Mais dans la situation où le contrôle des coûts est très important, je dirais que nous n’avons pas pris de décision définitive, mais qu’il n’est pas encore à l’ordre du jour de voir si cela pourrait être une possibilité pour l’avenir."
"C’est un point important car à l’avenir, si nous sommes en mesure de contrôler les différents coûts, pourquoi pas ? Pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour des discussions avec la FIA et les équipes."
Pourquoi la F1 a préféré Pirelli à Bridgestone
Pirelli a signé pour trois années de plus, avec une option supplémentaire sur la saison 2028. Domenicali révèle que l’activation de cette option fera partie des discussions à venir dans les prochains mois.
"Je pense que maintenant que nous avons clos ce point, nous allons discuter immédiatement avec la FIA de la façon d’aborder le point que vous avez dit, car bien sûr, il est important et pertinent pour toutes les parties prenantes de clore ce point. C’est donc le prochain point que nous allons aborder au cours des prochains mois."
Domenicali a donné les raisons qui ont poussé la F1 à privilégier une continuité avec Pirelli, et à retarder l’arrivée de Bridgestone : "Comme toujours, quelqu’un doit faire un choix, et je pense que tous les paramètres sont bien sûr liés à l’aspect technique qui est absolument pertinent pour la FIA."
"Et d’un autre côté, nous avons le devoir de travailler sur la partie commerciale. Je dois remercier Bridgestone car ils étaient au début du processus et ont montré que la F1 est une plateforme sur laquelle d’autres constructeurs ont également la possibilité de venir se joindre."
"Lorsqu’il s’agissait de prendre une décision, nous avons estimé que c’était la bonne chose à faire pour progresser. Il y a beaucoup de défis techniques à l’avenir, il y a aussi beaucoup d’opportunités commerciales et nous pensons que le choix que nous avons fait est le meilleur pour la Formule 1."
Pirelli n’aurait pas de problème à être en compétition
Marco Tronchetti Provera, le vice-président exécutif de Pirelli, n’aurait aucun problème à se mesurer à d’autres manufacturiers. Il rappelle que son entreprise est très souvent confrontée à d’autres fabricants dans diverses disciplines.
"Il est important de souligner que Pirelli participe à plus de 300 championnats dans le monde dans le domaine du sport automobile. Dans la plupart d’entre eux, il y a d’autres fournisseurs et nous sommes heureux d’être en concurrence avec d’autres fournisseurs, cela n’a jamais été un problème pour nous" a-t-il déclaré.
"Pour nous, cela a toujours été une opportunité de rivaliser avec d’autres, comme nous le faisons, en fournissant des pneus pour des voitures de prestige et haut de gamme. Nous sommes très heureux car c’est l’occasion de prouver notre technologie."