Jack Doohan est l’un des jeunes pilotes Red Bull, et il nourrit comme tous ses acolytes du Junior Team l’envie d’atteindre un jour la F1. Le fils du quintuple champion du monde moto se veut réaliste quant à la difficulté de briller au sein de la filière.
"C’est un peu un coupe gorge, mais pour être honnête, leurs termes et conditions sont plutôt clairs" admet l’Australien. "Si vous êtes performant, vous continuez, si vous ne l’êtes pas, vous partez. Il faut avoir un peu de chance, comme pour tout, et être dans la meilleure situation possible."
"Parfois, vous n’avez pas tout sous contrôle, et j’espère qu’ils pourront voir cela. Il y a un chemin à suivre pour moi pour atteindre cet objectif. C’est bien plus faisable que si je n’avais pas, par exemple, un tel soutien."
Mais la compétition s’annonce intense pour atteindre AlphaTauri : "Nous voulons tous atteindre la F1. Il y aura probablement un baquet de libre dans les trois ou quatre prochaines années. Donc dans ces voitures Red Bull, c’est assez limité."
A la tête de la filière, on trouve Helmut Marko, connu pour être froid avec les pilotes et plutôt sévère dans sa gestion des équipes et progressions des jeunes pousses, mais Doohan n’a pas encore eu beaucoup affaire à lui.
"Des appels de temps en temps, et on reste en contact avec des rapports de courses après le week-end, mais peu. On a un appel après quelques week-ends pour tout reprendre, mais sinon, c’est au travers d’autres personnes indirectes."
Néanmoins, il se livre et admet que le couperet qui peut tomber à tout moment est difficile à vivre : "Si vous gagnez et excellez, c’est ce qu’ils cherchent. Ils cherchent le meilleur pilote de F1 pour le futur."
"De toute évidence, ils veulent vous donner une chance et voir si vous avez le potentiel, mais je pense que c’est intimidant de savoir que vous pouvez être là et la minute suivante, ne plus en faire partie."