Ferrari doit-elle conserver son droit de veto face aux décisions de la FIA et de la FOM dans le cadre de la négociation des accords pour 2021 ?
Ce pouvoir de protection des équipes contre les instances dirigeantes est considéré comme essentiel selon la Scuderia, comme le déclarait Mattia Binotto vendredi à Barcelone.
"De manière certaine, le droit de veto est quelque chose d’important pour Ferrari, mais je pense que c’est aussi important pour la F1 car, d’une manière ou d’une autre, il ne nous protège pas seulement nous mais il protège peut-être toutes les équipes contre certaines décisions qui pourraient être contraires à l’esprit ou aux intérêts des équipes elles-mêmes."
Mais cette vision est-elle celle des autres patrons d’équipe ? Mercedes considère ce contre-pouvoir comme une bonne chose même si elle n’en dispose pas directement.
"J’aime la possibilité qu’il y ait un droit de veto et je pense comme Mattia que cela nous protège de décisions folles," assure Toto Wolff. Ferrari et Mercedes semblent donc alliées sur ce sujet.
Mais c’est loin d’être évidemment l’opinion générale dans le paddock.
"Je ne pense pas qu’une équipe doit avoir plus de poids dans un sport que les autres. Quel que soit le sport," affirme Zak Brown pour McLaren.
"Bien entendu, parfois nous sommes totalement alignés avec la vision de Ferrari mais il y a aussi des fois où nous ne le sommes pas. Je pense qu’il serait meilleur que les équipes aient un droit de veto collectif, et se rassemblent pour s’opposer à de gros problèmes potentiels, plutôt que de laisser ce pouvoir à une seule équipe."