C’est le 8 mai prochain que se tiendra le Grand Prix à Miami, sur le Hard Rock Stadium – ou le Miami International Autodrome, non loin du centre de la ville de Floride.
Après moult tergiversations, une course dans l’ultra-centre avait été écartée et les préparations se poursuivent désormais pour le projet finalement retenu.
Tom Garfinkel, directeur général du Grand Prix de Miami, fait le point sur les préparatifs. Il doit notamment gérer l’avancée de la construction de la piste avec les contraintes de la NFL, puisque les Miami Dolphins évoluent aussi dans l’enceinte.
« Les préparatifs se déroulent bien, nous sommes dans les temps, pour ainsi dire. Le calendrier est certes serré et nous avons dû faire face à des difficultés liées à la pandémie, à des problèmes de chaîne d’approvisionnement et à des difficultés liées au calendrier du football, mais rien qui ne puisse être géré. Tout a été gérable, et nous avons une grande équipe de personnes qui travaillent dur et tout est sur la bonne voie. »
« Une grande partie des travaux de construction sont en cours depuis le 1er mai, ce qui nous a permis de régler beaucoup de choses avant le début du calendrier de football, afin que nous puissions organiser nos matchs comme il se doit. »
Garfinkel précise une donnée intéressante pour la F1 en général : construire un circuit, ce n’est pas juste dessiner des courbes ; c’est tenir compte de bien plus de contraintes que cela.
« Les gens me demandent souvent, à propos de la construction d’un circuit : "Ne vous contentez-vous pas de dessiner la piste et de la recouvrir d’un revêtement ? Et c’est certainement beaucoup plus complexe que cela, avec ce qui se trouve sous la piste, les systèmes de drainage, et la particularité de la construction de la piste. Il y a donc beaucoup de choses à faire, c’est un projet énorme, mais c’est très amusant. »
« Il y a un bâtiment de paddock et de pits à construire qui est un bâtiment de taille géante. Il y a beaucoup d’infrastructures entre l’électricité, les sanitaires et la plomberie, juste le drainage... »
« Nous sommes pratiquement au niveau de la mer à Miami, au niveau de la nappe phréatique, donc il faut faire très attention à la façon dont on doit installer les systèmes de drainage. Vous ne voulez pas avoir une situation où vous avez des suintements sur la piste ou quelque chose comme ça. Il s’agit donc d’un projet de construction très unique et spécifique de ce point de vue. »
Le succès populaire sera-t-il au rendez-vous à Miami, alors qu’il y a déjà une course organisée normalement à Austin ? Garfinkel est confiant, notamment grâce à une certaine plateforme de streaming...
« Le succès de la série Netflix Drive to Survive et de la course à Austin, cela donne aux gens une autre occasion de voir à quel point la Formule 1 est incroyable. »
« La Formule 1 fait un excellent travail pour susciter l’intérêt des États-Unis avec ce qu’elle a fait ces deux dernières années, et la Formule 1 est le sport qui connaît la plus forte croissance aux États-Unis actuellement. J’ai vu une nette différence entre les fans d’il y a trois ans et ceux d’aujourd’hui. C’est un excellent timing pour nous d’avoir cette course à Miami, qui s’ajoute à ce qui se passe déjà à Austin, et d’avoir plus de fans qui viennent découvrir la Formule 1. »
Garfinkel était présent dans le paddock de Zandvoort, pour voir à quoi ressemblait un premier Grand Prix bien réussi.
Miami peut-elle donc être un nouveau Zandvoort l’an prochain ?
« Nous avons assisté à différentes courses dans le monde pour essayer d’avoir des idées, mais nous voulons vraiment créer quelque chose d’unique. La première priorité était d’avoir un grand circuit proposant du grand spectacle, et nous l’avons fait, nous avions une feuille blanche à partir de laquelle nous pouvions vraiment dire "OK, si c’est la première priorité, comment pouvons-nous faire cela ? Nous allons avoir deux zones DRS distinctes et trois autres zones pour de réelles opportunités de dépassement, donc quand vous commencez à regarder ce genre de circuit combiné avec les nouvelles voitures, ça devrait être une course très excitante. »
Au final l’échec du projet en centre-ville serait même un soulagement pour le Grand Prix...
« Nous avions des contraintes en centre-ville avec un circuit qui n’allait pas avoir les possibilités de dépassement que j’ai décrites plus tôt, donc à bien des égards, cela s’est avéré préférable. Nous continuerons à activer le potentiel de Miami Beach, du centre-ville, et il y aura des fêtes, des événements et des choses qui se dérouleront toute la semaine - un peu comme nous le faisons pour la semaine du Super Bowl - de sorte que les gens pourront vraiment découvrir la culture de Miami tout en venant assister à de grandes courses sur le circuit. »