Les équipes de Formule 1 aujourd’hui sont devenues de petites industries à elles seules.
De nombreuses compétences se mêlent pour construire les meilleures monoplaces possibles et des ingénieurs provenant de tous les secteurs sont aujourd’hui nécessaires pour les concevoir.
Il n’est pas rare aujourd’hui de compter encore 500 à 600 ingénieurs dans un top team, comme Mercedes, Ferrari ou Red Bull, des équipes qui conçoivent la très grande majorité de tous les éléments d’une F1 moderne. Sans oublier le moteur en ce qui concerne les deux premières citées.
Pat Symonds, directeur technique de la F1 pour le compte de la FIA, admet que le niveau de l’ingénierie est aujourd’hui "très élevé" mais ce n’est pas l’évolution la plus marquante du sport selon lui.
"Je suis dans le milieu depuis 43 ans ! Il s’est donc passé énormément de choses et beaucoup de choses ont changé. La plus importante, en réalité, a été l’avènement des
ordinateurs," estime le Britannique.
"Bien sûr, les ordinateurs existaient bien avant. En 1981, j’ai acheté mon premier ordinateur de bureau. Un Hewlett-Packard HP85. Cela m’a coûté 3 000 $. Je l’ai acheté en Amérique. Il avait 64 ko de mémoire. C’était une machine 8 bits, fonctionnant à 0,6 MHz. Les machines
que nous avons sur nos bureaux à l’heure actuelle sont un demi-million de fois plus rapides et ont un demi-million de fois plus de mémoire."
"Ce n’est pas seulement l’informatique,mais aussi la conception assistée par ordinateur, la dynamique des fluides numérique, l’impression 3D. C’est la possibilité de programmer des machines à cinq axes pour produire ces sculptures magnifiques que sont les voitures de Formule 1."
"Les ordinateurs nous ont permis de transformer tous nos rêves en réalité, mais aussi de le faire de manière pratique. Nous avons maintenant cette fiabilité incroyable dans les voitures de course, ce qui n’était pas le cas il y a 40 ans."