Pirelli a commencé à tester ses pneus prototypes pour 2024 sur le circuit de Sakhir, après le premier Grand Prix de la saison.
Ces tests sont importants car ils se sont déroulés sans couvertures chauffantes. En effet, la F1 doit se prononcer avant le 30 juin sur la suppression de cette aide à la mise en température des gommes ou son maintien.
Parmi les pilotes et les équipes mobilisés, il y avait Valtteri Bottas chez Alfa Romeo. Qu’a-t-il ressenti ? Est-ce que Pirelli peut y arriver ?
"Soyons clairs, du côté des tests Pirelli, de ce côté, il y a encore du travail à faire. Pirelli le sait et la Formule 1 le sait aussi," lance le Finlandais, sans détour.
"C’est un concept assez nouveau pour les Formule 1, avec la quantité de charge que nous avons dans les voitures, que d’avoir un tel pneu qui fonctionne de basse à haute température. Ce n’est pas facile à fabriquer. Pirelli y travaille vraiment dur."
"Il s’agissait principalement de collecter des données, d’apprendre comment les F1 les gèrent. De toute évidence, l’échauffement est un peu un problème lorsque vous n’avez pas de couvertures. Mais Bahreïn est probablement la piste la plus facile pour faire chauffer les pneus. C’était donc gérable. Mais à ce stade, ce qui est, dès le début, assez évident, la montée en pression est alors massive lorsque vous démarrez à froid et lorsque vous vous retrouvez à 100°C, ce qui évidemment aggrave considérablement l’usure des pneus."
"À mon avis, je ne pense pas que ce soit la voie à suivre, mais ils y travaillent très dur parce qu’on leur a demandé d’étudier cela. Ce n’est évidemment pas à nous de décider ce qui va se passer à l’avenir sauf si nous y voyons un gros problème de sécurité."
A ses côtés, Yuki Tsunoda a aussi pu faire ce test avec AlphaTauri.
"Je ne sais pas quoi en penser pour être honnête. Oui, il y a moins d’adhérence qu’avec un pneu qui sort d’une couverture chauffante. Mais à Bahreïn c’était un peu plus facile car il y a déjà une température vraiment chaude. Donc, je n’ai pas eu du tout de mal à chauffer la gomme."
"Mais la question est la suivante : si nous allons, par exemple, à Imola, une piste à basse température, en particulier en intermédiaires et que vous sortez du garage en condition humide, que va-t-il se passer ? Ce sera beaucoup plus difficile qu’ils ne le pensent, car même le pneu actuel avec les couvertures chauffantes est très difficile à garder en température. Donc je m’attends à ce que sans couverture, ce soit vraiment difficile."