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Ecclestone : Horner serait un bien meilleur PDG de la F1 que Domenicali

Il attaque de nouveau Liberty Media

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Bien engagé dans sa 9e décennie de vie, Bernie Ecclestone a accordé une interview à Bahreïn, où il était présent pour le premier Grand Prix, dans laquelle il revient notamment sur la gestion actuelle du sport par Liberty Media.

Comme on s’en doute, Bernie Ecclestone a plus de critiques que de louanges à adresser aux Américains – même si la F1, qui était en panne de croissance, a décollé depuis la prise de contrôle de Liberty Media.

Première chose qui ne plait bien sûr pas à Bernie Ecclestone : l’entrée de la politique dans le sport.

« Si j’étais encore là, je ne ferais pas beaucoup de choses qu’ils [Liberty Media] ont faites » confie-t-il au Telegraph

« Les gens ne vont pas à une course de Formule 1 pour écouter une conférence… Les pilotes devraient certainement avoir la liberté d’expression, mais c’est une affaire de quand et comment ils l’utilisent. »

Lewis Hamilton avec un T-Shirt appelant à arrêter les « flics » qui ont tué Breonna Taylor : voilà ce qu’on n’aurait jamais vu du temps de Bernie Ecclestone…

« C’est mauvais. Tout est complètement mauvais. Je suis à 100% contre. »

L’ancien grand argentier du sport n’avait pas non plus goûté les critiques de Lewis Hamilton sur Nelson Piquet – le pilote Mercedes appelant à ne plus écouter les « vieilles voix » de la F1, comme Piquet, aux propos injurieux, complotistes et racistes …

« Peut-être que l’ancienne génération n’est pas intéressée à écouter ce que les anciens ont à dire. En général, l’ancienne génération en a vu beaucoup plus, fait beaucoup plus. »

« Tant de choses dans le monde ont changé. Et la génération plus âgée peut se souvenir des changements. Pour la jeune génération, ce ne sont pas les choses du passé dont ils veulent se souvenir. Les gens ont maintenant beaucoup plus de liberté pour se faire entendre. »

Horner, le bon successeur d’Ecclestone (selon Bernie...)

Bernie Ecclestone n’a en réalité jamais digéré le rachat de la F1 par Liberty Media – et la manière avec laquelle il a été prié d’aller voir ailleurs. Il se souvient de son départ…

« Je suis apparu dans mon bureau à 10 heures du matin et on m’a présenté ce document... Chase Carey a déclaré : ’Nous avons acheté la société. Et je veux ton travail.’ J’ai dit : "Eh bien, vous avez acheté la voiture. Vous pourriez aussi bien la conduire". » Ils avaient déjà préparé une lettre de démission pour moi, même si j’avais un contrat avec moi-même, qui avait encore trois ans à courir. J’ai dit : "Donnez-moi le stylo" et j’ai signé ma lettre. Je ne l’ai pas lue. Voilà... »

« Ce qui n’allait pas, c’était la façon dont c’était présenté. Cela aurait été bien pour lui de s’asseoir et de dire : "Bernie, tu es content de continuer ? Parce que ton job, c’est le genre de chose que j’aimerais faire". Ces gars voulaient que je parte. Ils ont pensé : "Nous, les Américains, nous pouvons certainement faire un meilleur travail que lui". »

« Oh, ils ne m’ont jamais parlé de quoi que ce soit sur mon poste de président émérite. Il s’agissait de savoir comment ils pouvaient justifier de me renvoyer. »

Stefano Domenicali, successeur de Bernie Ecclestone à la tête du Formula One Group, trouve-t-il grâce à ses yeux ? Évidemment que non !

« Stefano n’a jamais été proche de ces choses [la gestion du sport] au-delà du fait qu’il a déjà travaillé pour Ferrari. En dehors de cela, il ne savait pas ce qui se passait dans les coulisses. Je n’ai jamais eu quelqu’un à côté de moi. Je n’étais pas enseignant. Je n’ai jamais eu l’intention de l’être. »

Mais qui pourrait aujourd’hui succéder à Bernie Ecclestone ? Un seul homme semble trouver grâce à ses yeux : le patron actuel de Red Bull, Christian Horner…

« Si vous deviez choisir quelqu’un aujourd’hui, je dirais qu’il serait aussi bon que les autres. Il écoute bien. Il trie et distingue ce qui est nul de ce qui ne l’est pas. »

Ce qui est sûr c’est que Bernie Ecclestone (qui n’aime toujours pas la démocratie) pense que la F1 doit être dirigée par un homme à poigne…

« Ce n’est pas le bon mot, "dictateur". Vous devez avoir un patron. Je dis toujours que lorsque je fais affaire avec des gens, je veux traiter avec les gens qui peuvent allumer et éteindre les lumières. Je ne veux pas que quelqu’un doive faire un rapport ou obtenir l’avis d’autres personnes avant de prendre une décision. »

Un mot pour finir, Bernie ?

« Quand je suis parti, je suis parti… J’ai dit à Fabiana [sa femme] il y a longtemps : "Quand je disparais, prends une belle boîte en carton, mets-moi dans la boîte, et mets-moi au four. Mais avant de le faire, écrivez DHL sur la boîte et obtenez de l’argent de ce sponsoring". C’est la bonne façon de le faire. »

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