Bernie Ecclestone a prédit l’une des prochaines étapes de la Formule 1 : la réduction du calendrier avec plusieurs Grands Prix en moins.
L’année prochaine, le calendrier s’élargira pour atteindre un nombre sans précédent de 24 Grands Prix. Lorsqu’Ecclestone a été évincé de son poste de PDG de la F1 par les nouveaux propriétaires Liberty Media, il avait laissé derrière lui un calendrier de 20 courses.
Et l’homme de 92 ans, présent à Interlagos ce week-end avec sa femme et son fils, pense que Stefano Domenicali, l’actuel directeur général de la Formule 1, va conclure que "24, c’est trop".
"Que va-t-il se passer ensuite ? Qui sait. Peut-être que nous perdrons quelques courses."
"24 courses au calendrier, c’est trop. Quelques-unes seront supprimées," prédit-il.
Il soutient toutefois les efforts de Liberty visant à étendre le calendrier au-delà de ses racines européennes traditionnelles.
"Je suis heureux que ce sport continue de se développer dans le monde entier. C’est moi qui ai sorti la Formule 1 de l’Europe et l’ai amenée au reste du monde. Parce que c’est un championnat du monde, pas un championnat européen."
Mais il est clair que Domenicali envisage effectivement de rendre le calendrier plus gérable (régionalisation, logistique) tout en répondant à la demande croissante de courses supplémentaires... par le biais de l’alternance.
Une solution serait de jumeler des courses comme Zandvoort aux Pays-Bas avec le GP de Belgique voisin à Spa-Francorchamps et d’alterner chaque année entre les deux hôtes.
Ecclestone pense cependant que Zandvoort est en sécurité pour le moment.
"Tant que Max (Verstappen) pilotera en Formule 1, Zandvoort restera au calendrier."
Le GP des Pays-Bas est revenu au calendrier en 2021 – après une interruption de 36 ans.
"C’était un désastre," a souri Ecclestone lorsqu’on lui a demandé pourquoi l’événement au milieu des dunes de sable avait quitté le calendrier sous son ère.
"C’était un mauvais circuit, même s’il y en avait beaucoup à l’époque. En fait, cela n’a jamais vraiment été l’un de mes préférés. Tant de mauvaises choses s’y sont produites," ajoute Ecclestone, faisant référence aux décès de pilotes dans les années 70.
"J’espère que nous nous sommes débarrassés de ce genre de choses. Cela semble beaucoup mieux maintenant, l’organisation se porte bien. C’est principalement grâce à Verstappen bien sûr, mais il y a aussi beaucoup de gens qui ont travaillé dur dessus."
Lorsqu’on lui a demandé en quoi Verstappen était aussi important pour le maintien du GP des Pays-Bas, Ecclestone répond que "C’est simple : Max est le meilleur pilote à avoir piloté en Formule 1 depuis la création du sport."
Quant à Ecclestone, il admet que ne plus venir sur les Grands Prix ne lui manque pas vraiment.
"Seule la partie affaires me manque, pas nécessairement les courses elles-mêmes. En général, je ne restais que jusqu’à la moitié de la course. Je n’étais jamais là jusqu’à la fin de la course. Je partais avant les bouchons !"