Bernie Ecclestone a toujours rêvé le Grand Prix de Las Vegas tel qu’il aura lieu ce week-end. En 1981 et 1982, la F1 a fait une escale dans la capitale du jeu. La première année, le patron de la Formule 1 était d’accord pour occuper le parking du Caesars Palace, avec l’espoir de faire mieux l’année suivante.
Son projet était en effet celui qu’a mis sur pied Liberty Media : faire rouler les monoplaces sur le célèbre Strip. Mais en 1982, il a de nouveau dû se contenter du parking, et il a compris ensuite que cela ne changerait pas.
"Le seul problème, la dernière fois, c’est que nous n’avons pas pu courir sur le Strip, alors que c’est ce que je voulais faire" se souvient Ecclestone. "Je voulais m’assurer que lorsque quelqu’un allumait sa télévision, il savait qu’il était à Vegas et non dans le désert. Ils m’ont promis que nous pouvions le faire."
"La première année, nous avons couru dans cette zone qui était le parking du Caesars Palace, ou une partie de celui-ci, mais il était entendu que l’année suivante, nous fassions ce que j’avais en tête. Mais cela n’a jamais eu lieu parce que les hôtels de Vegas ne voyaient pas ce que cela pouvait leur apporter. C’est pourquoi nous ne sommes jamais retournés à Vegas."
"Pourquoi les gens paieraient autant" à long terme ?
Ecclestone souhaite le meilleur à Liberty Media dans ce projet, puisque les propriétaires de la F1 sont aussi les promoteurs de l’événement. Néanmoins, le Britannique doute que le Grand Prix de Las Vegas soit viable à long terme.
"J’espère que ce sera un succès, mais je ne suis pas sûr que ce soit à long terme. Je pense que la dernière chose qui les préoccupe est la course elle-même. Le plus probable est qu’il y aura une foule aussi nombreuse que possible, pour cette fois-ci."
"Mais je ne suis pas sûr que ça tiendra. Pourquoi les gens paieraient-ils autant d’argent pour aller à Vegas alors qu’ils peuvent aller à Austin et que tout y est bien meilleur et bien plus facile ? Ils ont une bataille à mener. J’espère qu’ils gagneront, mais je ne voudrais pas parier sur eux."
Il pense quand même que cela contribuera au développement déjà enclenché de la F1 aux Etats-Unis. Un projet qu’il avait tenté en son temps, notamment avec ces deux courses décevantes dans la ville du Nevada.
"En Amérique, à l’époque, personne ne savait ce qu’était la Formule 1 et ceux qui le savaient s’en moquaient. Aujourd’hui, nous avons de la chance. Je suis heureux de le dire parce que Netflix a fait beaucoup d’efforts. Les personnes qui ont acheté la Formule 1 ont également fait un effort."