Chargement ...

Election FIA : Laura Villars engage une procédure judiciaire en urgence

Une audience se tiendra dans une douzaine de jours à Paris

Par Franck Drui - 29 octobre 2025 - 17:03
Chargement ...

Le climat se tend autour de l’élection à la présidence de la FIA. Alors que Mohammed Ben Sulayem semblait se diriger vers un second mandat sans opposition, la candidate Laura Villars a annoncé avoir obtenu l’autorisation de convoquer officiellement la FIA devant le Tribunal judiciaire de Paris dans le cadre d’une procédure en urgence.

Villars fait partie des trois candidats déclarés face à Ben Sulayem, aux côtés de Tim Mayer et Virginie Philippot. Mais tous se sont heurtés à une même problématique réglementaire. Tim Mayer a déjà jeté l’éponge mais compte continuer à se battre, peut-être en s’alliant à l’action en justice menée par Villars.

Selon les statuts de la FIA, tout candidat doit présenter une liste présidentielle composée de sept vice-présidents, avec une représentation obligatoire de chaque région de la Fédération.

Or, pour l’échéance du 24 octobre, le Conseil Mondial du Sport Automobile ne comptait qu’une seule représentante pour l’Amérique du Sud : Fabiana Ecclestone. Et cette dernière a publiquement affiché son soutien à Ben Sulayem.

Conséquence : il était impossible pour les autres prétendants de constituer une liste conforme aux exigences du scrutin. Malgré la date butoir dépassée, Villars a choisi de ne pas en rester là et a déclenché une action en justice.

Cette décision intervient après plusieurs mois d’échanges infructueux avec la FIA au sujet du processus démocratique interne.

Une audience rapide a été fixée au 10 novembre, dans le cadre d’une procédure express « heure par heure » qui reconnaît l’urgence et la recevabilité du dossier.

Dans sa déclaration adressée aux médias, Villars s’explique : "J’ai tenté à deux reprises d’ouvrir un dialogue constructif avec la FIA sur des sujets essentiels tels que la démocratie interne et la transparence des règles électorales. Les réponses reçues n’étaient pas à la hauteur de l’enjeu. Je n’agis pas contre la FIA. J’agis pour la protéger. La démocratie n’est pas une menace pour la FIA ; c’est sa force."

Laura Villars a été contactée par nos soins pour davantage de commentaires et explications sur ses attentes et intentions futures.

Son avocat, Maître Robin Binsard (barreau de Paris), confirme le sérieux des éléments présentés :

"Nous avons obtenu l’autorisation d’une assignation en référé d’heure à heure, ce qui démontre que le tribunal prend très au sérieux les manquements démocratiques que nous avons dénoncés au sein de la FIA, ainsi que plusieurs violations de ses Statuts et Règlements."

Cette affaire pourrait fortement perturber le calendrier électoral, alors que le processus de désignation du prochain président touchait à sa conclusion. La FIA se retrouve désormais sous l’œil attentif de la justice… et de la communauté du sport automobile.

Chargement ...

«Komatsu explique pourquoi la 4e place de Haas F1 ’l’émeut’

Albon explique pourquoi Mexico était son ’week-end le plus difficile de l’année’»