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Élections FIA : silence diplomatique dans le paddock après le retrait de Mayer

Mayer se retire, les directeurs d’équipe restent sur la réserve

Par Franck Drui - 19 octobre 2025 - 12:35
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Candidat déclaré à la présidence de la FIA, Tim Mayer a finalement renoncé à se présenter, dénonçant un processus électoral verrouillé et un manque de transparence. Son retrait laisse Mohammed Ben Sulayem seul en lice pour les élections de décembre.

Tim Mayer, ancien commissaire de la FIA et candidat à la présidence de l’organisation, avait lancé sa campagne sous la bannière FIA Forward. Mais il a annoncé à Austin qu’il mettait fin à sa candidature car il estimait que le processus ne permettait pas de véritable opposition.

Il accuse ce processus de n’être qu’une illusion de démocratie avec pour point central de sa critique la règle statutaire qui impose que tout candidat à la présidence de la FIA dépose une liste présidentielle incluant des vice-présidents pour chaque région de l’organisation (Afrique, Amérique du Sud, Asie-Pacifique, etc.).

Problème selon lui : dans certaines régions, notamment l’Amérique du Sud et l’Afrique, il n’y a quasiment aucun candidat indépendant ou alternative crédible qui remplit les conditions, ce qui rendait presque impossible de monter une liste concurrente.

Il mentionne des chiffres : lors de la précédente élection, plus de 40 candidats s’étaient présentés pour le Conseil Mondial du Sport Automobile de la FIA ; cette fois ce nombre est tombé à 29. Mayer pointait aussi un manque de transparence et affirme que le comité de nomination ne publie ni comptes-rendus ni liste complète des personnes ayant posé leur candidature.

Tim Mayer a donc tenu une conférence de presse à Austin vendredi dans la journée et a fait des déclarations assez virulentes au sujet du processus électoral de la FIA.

Que pensent les directeurs d’équipe de sa situation et du fait qu’il n’y aura pas de candidat pour défier Mohammed Ben Sulayem lors des élections de décembre ? La question est forcément sensible, les réponses bien choisies...

"Je n’ai pas entendu la conférence de presse de Tim ni ce qui a été dit. Mais il est clair, comme dans tout sport ou en politique, qu’en tant que titulaire, vous bénéficiez de certains avantages, ce n’est pas nouveau. Et à cet égard, il était assez évident et clair que nous entrions dans la prochaine législature avec Mohammed à la tête de la FIA," reconnait Toto Wolff, le directeur de Mercedes F1.

Zak Brown, son homologue chez McLaren, n’était guère plus disposé à commenter cette actualité sensible...

"Je n’ai pas vu la conférence de presse. Je ne savais pas qu’il y en avait une, donc difficile de commenter. Mais je partage le point de vue de Toto."

Red Bull Racing en dira-t-elle plus ? Laurent Mekies, son nouveau directeur d’équipe, a également passé beaucoup de temps à la FIA ces dernières années.

"Pareil pour moi, je n’ai pas vu la conférence de presse. Mais il est certain que chaque instance dirigeante, voire chaque pays, a un processus électoral différent. Je crois que celui en place à la FIA existe depuis assez longtemps maintenant. En ce qui nous concerne, en tant qu’équipes, ce qui importe, c’est que la relation avec la FIA est très solide à l’heure actuelle. Nous avons travaillé dur avec la FIA et la F1 sur ces règlements pour 2026, et nous attendons avec impatience les prochaines étapes."

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