Alexander Albon a vécu une première saison en F1 exaltante, en passant de Toro Rosso à Red Bull en cours d’année. Le Thaïlandais est passé d’ores et déjà par beaucoup d’émotions, et a vécu plus de choses en douze mois que d’autres pilotes en deux ou trois ans.
Au moment de définir ce qui lui apparaît comme son meilleur souvenir en F1, Alexander Albon se remémore un moment auquel peu auraient pensé…
« J’ai eu cette sensation de vivre mon meilleur moment en F1 au Mexique, quand nous formions un groupe nous suivant de près sur la piste. Je crois qu’il y avait Charles Leclerc devant, Sebastian Vettel juste derrière lui et Lewis Hamilton était aussi proche de moi et de Valtteri Bottas. »
Mais le Grand Prix favori d’Alexander Albon restera, sans doute à jamais, son premier, en Australie l’an dernier…
« J’ai grandi en regardant beaucoup la F1 à la télévision, alors vivre ce moment et réaliser ce qui se passait, comme lorsqu’on se tenait debout pour écouter l’hymne national avec tous les pilotes à côté de moi, tout cela semblait très réel. J’étais tellement nerveux avant de prendre le départ de la course… mais avoir cette première course qui arrivait, c’était un si bon sentiment. Je l’ai fait maintenant... J’ai vécu ce que c’est. C’était vraiment spécial. »
Au contraire, quel fut le pire Grand Prix de la courte carrière du pilote Red Bull ? Il répond dans un sourire à cette question peu plaisante…
« Aucun d’entre eux n’a été terrible. J’ai eu beaucoup de bas, même la dernière course de la saison ne s’est pas bien passée pour être honnête. Oh et le Canada a été une mauvaise course ! J’ai subi beaucoup de crashs aux essais et aux qualifications, ce qui n’est jamais bon, mais j’ai toujours été capable de rebondir. J’ai pu finir 8ème au Championnat... Et j’aurais pu marquer plus de points si nous n’avions eu ce crash avec Lewis Hamilton [au Brésil], merci Lewis ! »
Pour cette saison 2020, quels sont les buts et objectifs d’Alexander Albon ? Gagner sa première course ?
« Je veux me battre à l’avant. Je sais que la voiture et Max vont être fortes. Il y a un déficit par rapport aux meilleurs et aux plus rapides et je veux combler cet écart, ce qui ne sera pas facile, mais avec un an d’expérience, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas le faire. »
Cette année 2020 justement, Alexander Albon attend beaucoup du premier Grand Prix du Vietnam, puisqu’en tant que pilote thaïlandais, « ce sera presque un Grand Prix à domicile » pour lui, comme il le confie.
Et au-delà de 2020, à terme, le but ultime d’Alexander Albon est bien de devenir « champion du monde. »
« Mon premier objectif était d’entrer en F1 et maintenant j’ai réussi à faire un peu évoluer cet objectif. Devenir champion du monde n’est pas du tout un objectif facile, je me rends compte qu’il va falloir beaucoup de temps pour y arriver. Ce sera toujours le but, jusqu’au jour de ma mort [sic] ou jusqu’à ce que je quitte la F1. »
Alexander Albon se met ainsi beaucoup de pression, mais pour la supporter, il compte en particulier sur un environnement familial dont il se dit très proche, comme le public a d’ailleurs pu le constater dans la série de Netflix Drive to Survive.
« Oui, toute ma famille vient sur les courses. Plus ils viennent aux Grands Prix, plus ils se sentent bien, plus ils se sentent chez eux. On peut parfois avoir l’impression qu’en Formule 1, on est tellement sous les feux de la rampe que lorsque votre famille est là, vous vous sentez plus détendu et plus à l’aise. »
« Je pense que beaucoup de gens, en particulier dans le domaine du sport, considèrent les parents comme une source de distraction. Bien sûr, ils peuvent l’être, leur premier intérêt c’est leurs enfants et ils peuvent être très impliqués. Mais ma famille est à l’opposé, à part mon père, ils n’ont vraiment aucune idée de la Formule 1... certainement pas ma mère ! Ce qui est bien, car il n’y a pas de colère quand elle vient me voir. Ils viennent juste m’observer et me soutenir, ce qui me fait du bien. »
Alexander Albon est encore jeune et a bien une décennie devant lui pour devenir champion du monde. Dans cinq ou dix ans, comment voit-il d’ailleurs la F1 évoluer ?
« Je ne sais pas si l’avenir de la course automobile sera 100 % vert, mais il sera proche de cela. Je pense qu’en ce qui concerne les courses, nous nous plaignons toujours des mêmes choses : la qualité des courses, les équipes et les budgets. J’espère aussi que les constructeurs resteront et que de nouveaux constructeurs arriveront. »
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