Ferrari a prétendu, tout le long des essais de Barcelone, être en retard sur la concurrence imposée par Mercedes et Red Bull. S’agissait-il d’un bluff ou d’une prédiction réaliste ? Ce week-end, en Australie, le prouvera en bonne partie…
Avant le premier Grand Prix de l’année, Mattia Binotto, le directeur d’écurie, a conscience du défi qu’attend son équipe. Il soude ainsi les siens, en particulier au moment même où le quart de l’Italie, dont l’Emilie-Romagne et Maranello, sont en quarantaine.
« Après un long hiver de travail, passé sur la construction et le développement de notre voiture, le moment est venu d’avoir une première indication de notre niveau de performance et de l’efficacité des évolutions que nous avons introduites ces derniers mois. »
« Nous savons que la concurrence est forte, mais nous savons aussi que c’est le début d’une longue saison où le rythme dans le développement, pour faire progresser la fiabilité et notre efficacité opérationnelle, sera essentiel. Nous nous préparons à relever tous ces défis en tant qu’équipe unie, consciente des progrès à accomplir et fière du soutien de nos supporters dans le monde entier. »
« En ces temps difficiles pour l’Italie et le monde entier, et car nous sommes dans le cadre d’un sport mondial, il est de notre devoir d’essayer de mettre un sourire sur le visage des gens qui se préparent à regarder la première course de la saison – ces gens qui ont le même sens de l’anticipation que nous. »
Sebastian Vettel rappelle lui les défis techniques de la piste de l’Albert Park, plus piégeuse qu’il n’y paraît…
« Dites Melbourne et trois choses vous viennent à l’esprit : le soleil, une atmosphère bourdonnante et des bosses. Le soleil, parce qu’il fait généralement beau quand on court ; l’ambiance bourdonnante parce que cette ville est pleine de vie, ce qui fait que c’est un plaisir de commencer la saison ici, et les bosses parce que chaque année, nous savons que la piste de l’Albert Park va être très bosselée. »
« En fait, c’est cette caractéristique qui fait de ce circuit un véritable défi technique et c’est probablement la raison pour laquelle nous, les pilotes, l’aimons tant. La première course de la saison est toujours spéciale et je pense qu’elle nous permettra d’avoir une meilleure idée que celle que nous avions lors des tests sur la hiérarchie entre les équipes. »
Charles Leclerc connaîtra lui son troisième Grand Prix d’Australie, le deuxième dans une Ferrari. Le Monégasque rappelle qu’il a toujours apprécié les circuits urbains, en Principauté comme à Melbourne…
« Si je devais résumer Melbourne en trois mots, ce serait : beau, délicat et amusant. Beau, parce que la ville qui est dynamique. »
« La piste est vraiment passionnante, parce que c’est un circuit urbain et j’ai toujours aimé faire la course entre les murs, même si ce circuit comporte aussi des sections très rapides. Mais la piste est aussi très délicate, car, surtout au début du week-end, la surface est sale et n’offre pas le même niveau d’adhérence que sur une piste permanente. »
« Les caractéristiques de la piste la rendent impitoyable et toute erreur peut avoir un prix élevé, donc quand vous êtes dans le cockpit, vous devez être pleinement concentré tout le temps. »