La F1 arrive en Turquie après l’épreuve de Sotchi, qui fut plus agitée que d’autres pour Nikita Mazepin, sur la piste mais aussi en raison des nombreux engagements médiatiques que le Russe a eus à remplir devant les fans et le public du pays.
Sur ce Grand Prix riche aussi en enseignements, non seulement sur la stratégie mais aussi sur la maturité de Nikita, Günther Steiner n’a que des compliments à faire - les ingénieurs chargés de l’opérationnel sont aussi félicités pour leur sang-froid quand tombaient des cordes…
« Nikita ayant sa course à la maison et Uralkali étant notre sponsor titre, il s’est passé beaucoup de choses. Nikita a fait quelques films promotionnels et après il est allé à un événement à Moscou, afin de se rendre compte de la réalité de ce que cela signifie – d’être un pilote de Formule 1. Le week-end de course lui-même, n’était pas différent. Comme toujours, il s’agit de trouver en peu de temps la concentration malgré toutes ces activités autour, mais il s’en est plutôt bien sorti. Mick a connu son premier abandon, mais il a gardé la tête haute et n’a pas été frustré parce que jusqu’à présent, il avait profité d’une bonne série sans défaillance mécanique. »
« J’ai été surpris moi-même de la façon dont Nikita a travaillé avec son ingénieur Dom (Haines) quand ils ont pris la décision. Il n’y a pas eu beaucoup d’allers-retours. Nous avons choisi - je ne dirais pas la stratégie la plus sûre, mais la meilleure stratégie que nous avons sentie à ce moment-là - de partir en intermédiaires, parce que notre chef stratège avait un œil sur le radar météo, et il prévoyait plus de pluie, et c’est arrivé. Dans l’ensemble, cela a très bien fonctionné et il n’y a pas eu de moment de panique, juste de l’action pure. »
Le Grand Prix de Turquie pourrait-il être aussi animé qu’en Russie ? Cela pourrait être le cas si l’asphalte désastreux de l’an dernier n’a pas été resurfacé comme il le faudrait... Günther Steiner espère-t-il finalement un Grand Prix fou ?
« En ce qui concerne la surface de la piste, ce que j’entends, c’est qu’ils l’ont nettoyée davantage, donc nous devrions avoir plus de grip. Quant à la météo, je ne peux rien y changer, s’il pleut, il pleut et nous ne pouvons rien y faire. Le promoteur et le propriétaire de la piste ont pensé qu’ils pouvaient améliorer les conditions et ils l’ont fait, ils ont essayé de préparer la piste du mieux possible. En ce qui concerne notre paire de pilotes débutants, je pense que pour eux, aller à Istanbul, c’est juste un des nouveaux circuits de cette année, il n’y a rien de différent. Ils sont allés sur des circuits où ils n’avaient jamais couru auparavant et ils se sont bien débrouillés, donc je suis sûr qu’ils se préparent du mieux qu’ils peuvent. »
Le Grand Prix de Turquie est venu en urgence se glisser dans le calendrier de cette année, encore perturbé par le coronavirus. Günther Steiner est-il agacé par ces changements incessants de calendrier ou aurait-il voulu que la F1 laisse un emplacement vide pour soulager son équipe ?
« Mon premier souhait est que la pandémie disparaisse, pas seulement pour la Formule 1 mais pour le monde entier. Que les gens ne meurent plus ou ne tombent plus malades à cause du Covid et que nous puissions tous retourner à une vie normale. La seconde est pour la Formule 1, et que nous puissions avoir un calendrier stable. Si nous avons un calendrier stable, même si certains événements se suivent ou se ressemblent, si vous savez exactement ce qui va arriver, vous pouvez planifier beaucoup mieux que si vous aviez toujours cette incertitude. La FOM a fait un excellent travail pour nous permettre de traverser une autre année de pandémie avec beaucoup d’événements pour les fans. J’espère que la pandémie va disparaître et que nous pourrons revenir à la normale, mais sinon, je suis sûr qu’ils trouveront des solutions et que nous devrons continuer pour une autre année, en évitant la pandémie. Je me réjouis moi-même du calendrier et j’attends avec impatience l’année prochaine de toute façon. »