Pour réduire les coûts et compenser l’extension du calendrier à 22 courses, la FIA avait prévu, cette année, de réduire la quantité d’essais hivernaux (en passant de 8 à 6 jours à Barcelone). De même, les essais en cours de saison (comme à Silverstone l’an dernier) ont été supprimés.
La F1 a-t-elle atteint la limite dans la réduction des essais privés ? Christian Horner, le directeur de Red Bull, est encore loin de le penser. Il imagine la suite : réduire encore le nombre d’heures passées en piste, chaque jour à Barcelone, en finissant les journées à 17 heures au lieu de 18 heures.
« Ces journées semblent longues, peut-être que la séance n’a pas besoin d’aller jusqu’à six heures, peut-être que cinq heures auraient suffi. Cela montre à quel point ces voitures sont fiables. »
« Et bien sûr, moins vous avez d’essais, plus les courses sont imprévisibles, en particulier les premières. C’est donc un argument pour dire que nous pourrions peut-être même réduire encore plus [le nombre d’essais.] Rien que d’avoir un test de trois jours serait assez difficile pour les pilotes. Mais cela favorisera alors, bien sûr, les pilotes les plus expérimentés au début de l’année. »
Comme le reconnaît Christian Horner, cette réduction du nombre d’essais privés désavantageait plus encore les rookies.
La situation est d’ailleurs déjà insatisfaisante pour Carlos Sainz, qui déplore que les rookies aient finalement peu de jours d’entraînement à leur disposition. Mais le simulateur ne permet-il pas de compenser ce désavantage ?
« En tant que pilote de course, ce que vous ne faites pas sur la piste, vous le compensez sur chaque simulateur » a déclaré le pilote McLaren.
« Honnêtement, je préfère être sur la piste que sur le simulateur. C’est bizarre [que] le pilote ne dispose que de trois jours au total de roulage avant le début de la saison de Formule 1. C’est bizarre et c’est probablement le seul sport au monde où l’on ne puisse pas s’entraîner comme on le fait, alors on se lance dans la première course de la saison avec encore beaucoup de choses à apprendre. Et avec trois jours seulement par pilote, six jours au total pour une équipe, c’est encore plus délicat. »
Valtteri Bottas a rejoint l’avis de Carlos Sainz : le pilote Mercedes ne veut pas entendre parler d’une nouvelle réduction des essais privés.
« Je pense que huit jours, c’est plutôt bien. Vous pouvez faire beaucoup de choses et si vous avez des problèmes, vous pouvez encore rattraper votre retard. »
« Le fait de n’avoir que six jours limite vos possibilités pour essayer beaucoup de choses différentes et pour tirer les leçons nécessaires si vous rencontrez beaucoup de problèmes. Je pense que quatre jours seulement, ce serait très court. »
« Mais il est évident qu’aujourd’hui, les voitures fonctionnent de mieux en mieux dès le début de saison, grâce aux outils de simulation et aux progrès de la technologie. Je pense qu’il y en a beaucoup pour l’instant, peut-être qu’à l’avenir nous pourrions en faire moins. Mais pour l’instant, je pense que la situation est plutôt bonne. »