Avant d’être le directeur de Red Bull en F1, Christian Horner a été à la tête de l’équipe Arden en F3000, ancêtre de la F2. Le Britannique avait réussi à engager en 2002 un pilote payant qui avait de l’expérience en Formule 1, Tomas Enge. Mais les choses se sont mal passées avec ce pilote.
"Nous n’étions pas l’équipe la mieux financée et en 2002, nous étions vraiment à la limite" a-t-il déclaré au podcast Eff Won with DRS. "Mais je me suis dit que si c’était le bordel ou la faillite, il fallait que je mette un pilote capable de gagner."
"Bien sûr, les bons n’ont jamais d’argent, alors il y avait ce pilote de Formule 1, un Tchèque, qui a remporté le championnat cette année-là. Il a battu des pilotes comme Sébastien Bourdais, puis il a été exclu pour avoir été soumis à un contrôle antidopage. Il a dépassé de 1000 % la limite légale de consommation de drogue."
Plus précisément, c’est à la marijuana que Enge a été testé positif, et le manager du pilote a alors assuré que c’était simplement une consommation passive, via la fumée extérieure.
"J’ai parlé à son manager et je lui ai dit ’écoutez, nous avons un petit problème’. Il a été testé positif à la drogue. Son manager m’a répondu qu’il avait dû en inhaler, qu’il était dans un club ou quelque chose comme ça. Il a été dans un club’ ou quelque chose comme ça."
Curieux de vérifier sa théorie, le manager d’Enge a alors fait tester à trois personnes ce qu’il pensait que son pilote avait pris, mais cela a aggravé le cas du Tchèque : "Il a donc demandé à trois de ses employés de s’asseoir dans une pièce pendant que trois autres leur soufflaient de la fumée, puis de se soumettre à un test de dépistage."
"À part le fait d’avoir mal aux yeux, ils n’ont rien remarqué. Il s’est avéré que le gars prenait un médicament pour des spasmes du dos suite à un gros accident au Japon et qu’il avait un entraîneur tchèque qui lui donnait ces pilules. Il en prenait depuis des années."