Pour les essais de jeunes pilotes à Abu Dhabi, Renault souhaitait faire rouler un pilote âgé plus de 40 ans, Fernando Alonso. Après mûre réflexion, la FIA a décidé de faire une exception pour le futur pilote Alpine. Et la règle a été ensuite assouplie pour que les pilotes n’ayant pas disputé de Grands Prix depuis plus d’un an soient aussi autorisés à rouler : c’est ainsi que Robert Kubica roulera pour Alfa Romeo, et Sebastien Buemi pour Red Bull. Histoire de ne pas contrarier les autres équipes…
Mais les pilotes qui changeront d’équipe l’an prochain, et qui ont disputé un Grand Prix en 2020, sont donc exclus de cette règle. Carlos Sainz, futur pilote Ferrari, en est la première victime et manquera donc un temps de roulage précieux pour s’adapter à sa nouvelle équipe.
Bien évidemment, l’Espagnol peste contre ce deux poids-deux mesures de la FIA selon lui, sans hésitation.
« Non, on ne m’a pas expliqué la logique parce que, tout d’abord, je pense qu’il y a très peu de logique derrière tout ça, et je pense que peu de gens comprennent vraiment ce qui se passe. »
« Bien sûr, je suis déçu de ne pas pouvoir faire le test, mais je dois l’accepter et tourner la page. Je vais m’assurer d’être préparé au mieux pour l’année prochaine. »
« La logique aurait été d’ouvrir un peu le test à tous les pilotes qui voulaient participer au test d’Abu Dhabi, surtout en sachant qu’il s’agit de deux voitures par équipe. »
Et Carlos Sainz d’invoquer des arguments sécuritaires contre la FIA…
« Il aurait fallu ouvrir au moins une des deux voitures, afin de pouvoir installer le pilote dans une F1, en sachant que l’année prochaine c’est le même châssis, et voir que tout fonctionne plus ou moins bien, les aspects de sécurité, le test de saut pour sortir de la voiture, l’installation de la voiture elle-même est évidemment primordiale. »
« Ce sont les choses que, grâce au test d’Abu Dhabi, nous aurions pu régler pour prendre un peu d’avance et malheureusement, cela ne se fait pas. Je suis évidemment déçu, mais je ne peux rien changer. »
Sebastian Vettel, futur pilote Aston Martin F1, et que Carlos Sainz remplacera à Maranello, se retrouve lui aussi lésé par la décision de la FIA. Et comme Carlos Sainz, Sebastian Vettel ne voit pas la logique de la FIA…
« Si vous donnez la permission à Alonso, alors vous devez aussi me donner la permission à Carlos et moi. La FIA n’a pas pris la bonne décision. C’est étrange quand vous donnez la permission à une personne et à l’autre non. »
« La gouvernance [la FIA] devrait prendre une décision juste, ce qu’elle n’a pas fait dans ce cas, sinon Carlos, d’autres et moi-même aurions eu l’occasion de tester. Je n’ai pas examiné l’explication complète, mais c’est aussi un peu inutile parce que nous n’avons pas le droit de participer aux tests. »
Carlos Sainz et Sebastian Vettel pourraient rouler, sans limite de kilométrage, en janvier prochain, dans une monoplace de 2019 (qui sera alors vieille de deux ans).